Dix jours après avoir démissionné de son poste de président de la Fédération française de football, Noël Le Graët a prononcé un discours et fait ses adieux, ce jeudi 9 mars, aux salariés de l’instance, qui l’ont ovationné.
C’était l’heure des adieux à la Fédération française de football. Dix jours après avoir démissionné de son poste de président, qu’il a occupé pendant onze ans, Noël Le Graët est venu, ce jeudi midi, saluer une dernière fois les salariés de l’instance. A cette occasion, et alors que le comex se réunissait en même temps pour décider du sort de Corinne Diacre à la tête des Bleues, ils étaient plus de 200 à s’être rassemblés dans l’auditorium pour assister à son ultime discours, qui s’est achevé par une ovation, selon L’Equipe. Parmi les personnes présentes, il y avait bien évidemment le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps, qui était accompagné de son staff, ainsi que le sélectionneur des Espoirs Sylvain Ripoll.
Il a défendu son bilan et manié l'humour
Pendant sa prise de parole, qui a duré une quinzaine de minutes, Noël Le Graët a eu parfois la gorge nouée, mais il a su contenir son émotion et ses larmes. Il a à la fois défendu son bilan à la tête de la FFF, fait part de sa tristesse de quitter ses fonctions, lancé quelques piques et manié l’humour. Il a également assuré qu’il allait se battre pour laver son honneur en tentant de faire annuler le rapport d’audit du ministère des Sports devant le tribunal administratif de Paris.
Dans une interview au Monde, donnée dans la foulée de sa démission, il avait en effet estimé avoir fait l’objet d’une enquête «à charge» et réclamé «une réparation non pas financière, mais morale», envisageant aussi de poursuivre la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra en diffamation.
Son discours s’est achevé par une standing-ovation et un cocktail-déjeunatoire, qui a mis un terme définitif à son aventure à la FFF. Mais Noël Le Graët ne va pas quitter le monde du football pour autant, car une nouvelle mission l’attend. Le dirigeant de 81 ans a été nommé par le président de la Fifa Gianni Infantino pour prendre la direction de l’annexe parisienne de l’instance internationale.