Dans la foulée de sa condamnation à un an de prison avec sursis pour corruption sur mineur, Bruno Martini a démissionné, ce mercredi 25 janvier, de son poste de président de la Ligue nationale de handball. David Tebib, qui était vice-président, a été nommé, ce jeudi 26 janvier, président par intérim.
L’issue était inévitable. Dans la foulée de sa condamnation, ce mercredi, à un an de prison avec sursis pour corruption sur mineur, Bruno Martini a démissionné «avec effet immédiat» de son poste de président de la Ligue nationale de handball, qu’il occupait depuis fin 2021. Et réuni ce jeudi matin, le comité directeur de la LNH a désigné David Tebib pour assurer l'intérim jusqu'à la prochaine assemblée générale prévue le 7 mars.
Ancien président du club de Nîmes, David Tebib était jusqu'à présent le vice-président de l'instance et a déjà occupé le poste de président avant la nomination de Bruno Martini entre août 2020 et novembre 2021.
Bruno MARTINI a présenté ce jour sa démission du poste de président de la Ligue Nationale de Handball, avec effet immédiat.https://t.co/ZdwNQ3vmKi pic.twitter.com/hGrQs67oBO
— Ligue Nationale de Handball (@LNHofficiel) January 25, 2023
Avant de présenter sa démission, l’ancien gardien de but de l’équipe de France, champion du monde en 1995 et 2001, avait accepté une peine de 12 mois de prison avec sursis et une amende de 2.500 euros pour «corruption de mineur» et «enregistrement d’images pédopornographiques». Une sanction qui est assortie de cinq ans d’interdiction d’exercer une activité impliquant un contact avec des mineurs.
Bruno Martini était visé par une enquête ouverte en juin 2020 par le parquet de Paris après une plainte déposée par un adolescent de 13 ans. L’ancien handballeur aurait approché le jeune garçon sur les réseaux sociaux sous un pseudonyme, échangeant avec lui plusieurs selfies et vidéos à caractère sexuel. L’homme de 52 ans aurait ensuite proposé à l’adolescent un rendez-vous à son domicile parisien, auquel ce dernier ne se serait pas rendu. Au bout de plusieurs mois d’investigations, les enquêteurs de la brigade de protection des mineurs sont parvenus à remonter jusqu’à Bruno Martini, qui a finalement été placé en garde à vue, le 23 janvier, à Paris.
Il avait ensuite été déféré mardi soir en vue d'une «probable comparution pour reconnaissance préalable de culpabilité», après la levée de sa garde à vue. A ce stade, les enquêteurs n’ont pas eu connaissance d'autres victimes, hormis l'adolescent de 13 ans, d’après une source proche du dossier.