Dans l’émission «En Aparté», diffusée sur Canal+, Nicolas Batum a fait des révélations bouleversantes sur la mort de son père alors qu’il n’était âgé que de 2 ans.
Des confidences poignantes. Invité de l’émission «En Aparté», diffusée sur Canal+, Nicolas Batum est revenu sur le tragique décès de son père. Car son papa Richard, qui était lui aussi basketteur, a perdu la vie sur un terrain, alors qu’il était présent dans les tribunes avec sa mère. Un véritable traumatisme. D’autant que pendant des années, l’international tricolore (154 sélections), qui n'avait que 2 ans au moment de sa disparition, a cru qu’il avait succombé à une crise cardiaque. Mais alors que le sujet était tabou avec sa mère, il n’a découvert que lors de la draft de la NBA en 2008 qu’il avait en réalité succombé à une rupture d’anévrisme.
«Avant ça (la draft, ndlr), on fait des batteries de tests dans toutes les villes. C’est un long processus de trois, quatre semaines. Et bien sûr, on demande les antécédents familiaux. Et moi, je dis que mon père est décédé d’une crise cardiaque», s’est-il remémoré. Et c’est à ce même moment qu’un problème cardiaque lui a été décelé. «Je pars à Cleveland faire un dernier test. La fin de ce test-là, c’est ou il est apte à jouer au basket, ou il est apte à rentrer chez lui faire autre chose et d’arrêter tout de suite le sport», a-t-il confié avec un brin d’émotion dans la voix.
"Parfois avant les matchs j'étais en pleurs parce que, pour moi, je n'allais pas rentrer"@nicolas88batum se confie à @nathalielevy57 dans #EnAparté > https://t.co/12TLqsIarC pic.twitter.com/QZ8hrgtuww
— CANAL+ (@canalplus) October 12, 2022
A cette occasion précise, il s’est retrouvé dans une pièce avec son agent, un médecin, un traducteur et le médecin légiste de l’époque. Et au téléphone, ce dernier a évoqué les circonstances de la mort de son père. Un moment très difficile. «Ça a été horrible, parce que j’ai dû revivre, minute par minute, par le médecin légiste qui raconte exactement ce qui s’est passé. Son diagnostic, ses conclusions. Ça a été un moment horrible. En sortant de là en fait, j’ai laissé le gamin dans cette pièce-là. Je suis vraiment sorti en ayant quasiment fait mon deuil», a-t-il déclaré.
Mais ses peurs et ses traumatismes ont refait surface à la naissance de son premier enfant en 2016. Il avait la crainte que le scénario se reproduise et qu’il décède à son tour sur un parquet. «La première année, ça a été compliqué pour moi, juste d'aller jouer», a-t-il lâché avant de partager sa souffrance. «Jusqu’à ce que mon fils ait 3 ans, j’ai vécu un petit enfer. Même pour aller jouer, c’était très dur. Ma femme, elle me voyait partir aux matchs, j’avais l’impression que je n’allais pas rentrer. Surtout que pour moi, la même chose allait m’arriver», a ajouté le joueur des Clippers de Los Angeles, qui est allé jusqu’à demander à sa femme de ne pas venir le voir jouer.
Et ses angoisses étaient si grandes, qu’il était dans un état de détresse avant chaque rencontre. «J’avoue avant de partir aux matchs, j’étais en pleurs chez moi, parce que pour moi, je n’allais pas rentrer», a révélé un Nicolas Batum désormais plus apaisé.