Un rapport britannique publié ce mardi plaide pour une meilleure collaboration des instances sportives à l'international, pour lutter contre les maladies dégénératives et cérébrales qui frappent d'anciens sportifs professionnels.
La sonnette d'alarme tirée à nouveau. Une étude de l'Alzheimer's Research Trust et du Health Policy Partnership, rendue publique ce mardi 16 août, démontre une nouvelle fois un lien de causalité entre certains sports, notamment ceux où les contacts entre les joueurs sont fréquents tels le rugby et le football, et le développement de maladies dégénératives.
Le rapport de synthèse, qui a interrogé plus de 25 experts sportifs, scientifiques, épidémiologiques et cliniques, insiste sur le fait d'optimiser la coordination internationale dans la recherche des liens existants entre le sport et l'apparition de lésions cérébrales et blessures neurologiques.
«Il y a beaucoup de limites à la recherche existante qui rend difficile le fait de comparer les données et de tirer des conclusions générales», peut-on lire dans le rapport, qui espère un «consortium international de chercheurs et d'organismes de financement pour mieux appréhender ces liens».
En juillet dernier, près de 200 anciens rugbymen ont décidé de porter plainte contre les fédérations galloise et anglaise de rugby ainsi que l'instance World Rugby, qui organise les principales compétitions sportives comme la Coupe du monde. Ces sportifs reprochent aux organismes de ne pas les avoir assez protégés de blessures neurologiques chroniques.
L'ancien capitaine de l'équipe nationale galloise de rugby Ryan Jones, signataire de cette plainte, a d'ailleurs fait l'objet d'un diagnostic de démence précoce ou d'autres atteintes neurologiques irréversibles.
L'institut va renforcer ses recherches
Sur son site, Health Policy Partnership, qui a conjointement produit ce rapport intitulé «Démence et sports : priorités de recherche pour l'avenir» avec l'Alzheimer's Research Trust, annonce investir 500.000 livres (593.000 euros) dans les recherches citées dans le rapport.
Un moyen, selon le rapport, de s'approcher de résultats plus concrets sur les liens entre les pratiques sportives et les maladies dégénératives, en établissant des études sur un plus long terme et en séquençant mieux les populations, sans uniquement se concentrer sur les sportifs adultes masculins, comme c'est majoritairement le cas des rapports actuels.