Michel Platini a affirmé, vendredi, qu'il ne reviendrait pas à la Fifa après son acquittement dans l'affaire d'escroquerie qui avait brisé en 2015 ses ambitions d'accéder à la tête du football mondial.
«C'est terminé», a lâché l'ancien footballeur et ex-président de l'UEFA aux micros de LCI. Accusé d’« escroquerie, gestion déloyale, abus de confiance et faux dans les titres », Michel Platini a été acquitté par le tribunal Bellinzona, en Suisse ce 15 juillet.
L’ancien joueur tire ainsi un trait sur ses ambitions footballistiques mais ne compte pas en rester là dans cette affaire qui l’accusait d'avoir reçu un «paiement déloyal» de la part de Sepp Blatter, ancien président de la FIFA. Michel Platini a notamment indiqué avoir déposé plainte en France pour faire la lumière sur l'origine de ces accusations. «Il y en a quelques-uns qui m'ont tué», a-t-il affirmé, ajoutant qu'il était animé «un peu par la revanche».
Poussé vers la sortie
Pour l’ex-président de l’UEFA, plus de doute : «Ceux qui étaient en place ne voulaient pas que je vienne, ils n'ont pas souhaité que quelqu'un d'autre vienne voir ce qui se passe», a-t-il lancé, tout en ajoutant qu'il ne «savait pas» de qui il s'agissait.
«Ceux qui m'ont lâché ce sont les politiques du football. Ils ont pris ma place, à l'UEFA, à la Fifa, ils ont tous eu des augmentations, ils ont eu des avantages à ce que je ne sois plus là».
Il a estimé que Sepp Blatter, ancien président de la Fifa jugé et acquitté avec lui, a été «un très bon président, jusqu'au jour où il m'a dit qu'il voulait mourir à la Fifa. A partir de là, il a essayé de créer des problèmes avec tous ceux qui avaient l'intention un jour de le remplacer et à partir de là, cela s'est mal passé».
«vivre tranquille»
Le vainqueur de l'Euro avec l'équipe de France en 1984 et de la C1 en 1985 avec la Juventus, aujourd'hui âgé de 67 ans, a écarté toute éventualité de reprendre des responsabilités de dirigeant au sein du monde du football.
«J'ai envie de vivre un peu tranquille, a-t-il confié. J'ai décidé de ne pas me présenter à la Fifa, de ne pas me présenter à l'UEFA, ni à la Fédération française de football. Ce sont des décisions que j'ai prises depuis longtemps mais je voulais pouvoir le dire la tête haute, pas sous le coup d'une inculpation, d'un truc bidon.»
Enfin, l’ancien footballeur a assuré : «S'il y a quelque chose d'intéressant à faire pour le football, je le ferais mais pas dans ces institutions, je n'ai pas envie de retourner dans ce monde-là».