Karl Amoussou, combattant MMA depuis 2006, sera à l’affiche d’Arès 7, samedi soir à Paris. L’occasion pour le Français, en cas de succès, de s’offrir un nouveau titre dans une nouvelle catégorie et de confirmer son statut
Professionnel depuis 2006, le combattant français de MMA Karl Amoussou sera en lice samedi au Dôme de Paris pour affronter Abdoul Abdouraguimov dans un duel franco-français qui s’annonce croustillant.
Après avoir longtemps fait le tour de la planète pour briller dans différentes organisations (Strikeforce, DREAM, M-1 Global, Pancrase, Bellator et Cage Warriors), le natif de l’île de France peut désormais briller devant son public depuis la légalisation de la discipline en janvier 2020. Et après deux succès dans Hexagone MMA, il va faire sa première à l’Arès FC (7e édition), l’organisation lancée par Fernand Lopez l’entraîneur de Ciryl Gane.
Et Karl Amoussou, qui va donc tenter de conquérir le titre welterweight de l’organisation, détenu actuellement par son adversaire Abdouraguimov, a vraiment hâte de combattre. «C’est le plus gros franco-français que l’on ait eu sur le territoire, annonce celui que l’on surnomme «Psycho». J’ai hâte de retrouver mon public et même ceux qui ne me soutiennent pas, parce que ça motive également. Je suis un combattant expérimenté, j’arrive à gérer les émotions.»
Une ouverture vers l'UFC Paris ?
A 36 ans, et avec 37 combats au compteur (27-9-2), il faut dire que Karl Amoussou, qui a découvert les sports de combat par le judo en suivant les traces de son grand frère et modèle «Wolf» (qui avait notamment battu l’ancien champion du monde Larbi Benboudaoud), en a vu passer. Entre ses combats en Russie, Angleterre ou Japon, le combattant, qui possède un galop 7 en équitation pour les connaisseurs, s’est forgé par la force des choses et s’est fait un très joli palmarès.
Et après avoir «eu de beaux accomplissements dans sa carrière», comme il l’explique lui-même, il aurait pu décider de finir tranquillement sa carrière mais, ce combattant explosif, agressif dans la cage est un homme de défis. Et cet affrontement lui permettrait aussi de confirmer son statut.
«Abdoul est un combattant très fort, qui est le n°1 français de la catégorie… pour encore quelques jours. Après, malheureusement il semblerait qu’il recule de quelques places. Après, c’est à moi d’en faire mon affaire. Je plaisante un petit peu, mais à moitié. Je vais au combat avec toute la détermination et il y a une seule issue possible : je compte reprendre ma place de n°1 français», résume cet ancien policier de la BAC qui a tout plaqué pour se consacrer à sa carrière.
Mais s’il entre dans sa cage, ce grand fan du personnage Vegeta dans Dragon Ball Z le fait aussi pour ses proches qui le soutiennent depuis toujours et lui ont permis de gravir les échelons et de passer outre les galères de la vie. Ce papa d’une petite fille a d’ailleurs passé trois ans sans combattre de juin 2018 à mai 2021, touché par deux ruptures du tendon d’Achille.
Enfin, ce défi lui permettrait de pousser un peu plus sa «légende» car le vainqueur de combat main-event d’Arès 7 devrait se voir ouvrir les portes de l’UFC Paris le 3 septembre prochain. Une occasion en or pour «Psycho».