Une délégation sénatoriale s'est rendue au Stade de France ce jeudi 16 juin afin de présenter ses conclusions concernant les incidents survenus lors de la finale de la Ligue des champions.
Un premier constat effectué. Près de trois semaines après les scènes de chaos observées en marge de la finale de la Ligue des champions, le 28 mai dernier, une délégation sénatoriale s'est rendue au Stade de France, ce jeudi 16 juin. Les présidents des commissions de la Culture et des Lois du Sénat, Laurent Lafon (centriste) et François-Noël Buffet (LR), étaient notamment présents.
Une série d'auditions a été menée, au terme desquelles les sénateurs ont conclu à l'«impréparation» des autorités publiques, qualifiant la non-conservation des images de vidéosurveillance du consortium du Stade de France de «faute grave».
Exprimant ses «regrets et excuses» pour les spectateurs victimes de faits de délinquance et ceux qui n'ont pas pu entrer voir le match, Laurent Lafon a dénoncé des événements d'une «rare gravité dont les conséquences auraient pu être dramatiques».
En dehors de l'«impréparation en amont», ces incidents sont également le résultat d'«un manque de réactivité pendant et d'une gestion critiquable après», a estimé le sénateur.
Un manque de «lucidité»
De son côté, Jean-Noël Buffet a été interrogé sur le fait que la non-conservation des images de vidéosurveillance ait pu être «cachée». «Non, je ne peux pas dire ça», a-t-il répondu, avant de s'étonner : «Ce qui interpelle, c'est que personne n'ait eu la lucidité de dire "on conserve les images"».
Sur ce point, le sénateur a indiqué qu'il comptait vérifier l'information selon laquelle un substitut du procureur de Bobigny était présent au PC sécurité du Stade de France ce soir-là, comme il est de coutume lors d'un grand événement.
Jean-Noël Buffet a en tout cas confirmé qu'un officier de police judicaire était présent, et qu'un «arrêté» permettait à la police «d'enregistrer les images du Stade de France».
Le Sénat prévoit de mener d'autres auditions la semaine prochaine, notamment celles de supporters. La chambre souhaiterait aussi entendre l'UEFA, qui n'a pas encore répondu à ses sollicitations. Pour l'heure, a déploré Laurent Lafon, l'impression générale est «que personne n'est responsable» donc «personne n'est coupable».