Dans une interview accordée à L’Equipe, Kheira Hamraoui est revenue sur la violente agression subie en novembre dernier, alors que les investigations sont toujours en cours pour retrouver les coupables.
Sept mois plus tard, elle reste marquée par cette violente agression. Le 4 novembre dernier, au terme d’une soirée organisée dans un restaurant en compagnie de ses coéquipières et le staff de la section féminine du PSG, Kheira Hamraoui avait été extirpée de la voiture dans laquelle elle se trouvait avec Aminita Diallo, avant d’être frappée à coups de barre de fer par deux individus cagoulés. La violence était telle que l’internationale française, qui n’a pas été retenue pour l’Euro féminin, a craint pour sa vie.
«J’ai vécu une agression d’une violence inouïe. (…) Ce soir-là, j’ai bien cru que j’allais y rester… Je hurlais de douleur. J’ai essayé de me protéger au maximum. Cette scène, pour moi, a duré cinq minutes. C’était insoutenable. J’en garde un souvenir très douloureux, très lourd», a-t-elle confié à l’Equipe, revenant pour la première fois sur cette affaire qui a fortement impacté la saison du club de la capitale.
Kheira Hamraoui a également livré quelques détails sur les événements. «J’ai vécu un vrai guet-apens, a-t-elle ajouté. Ces individus m’attendaient derrière un camion. Ils étaient au bon endroit, au bon moment. Comment ont-ils pu être si bien renseignés ? C’est autant de questions sans réponse encore aujourd’hui.» Et elles ne sont pas les seules. D’autant interrogations se bousculent dans l’esprit de l’ancienne joueuse du FC Barcelone.
«Beaucoup de questions me taraudent : pourquoi moi ? Pourquoi autant de violence envers ma personne ? J’ai besoin que la vérité éclate pour m’apaiser», a-t-elle lâché. Et alors que les investigations sont toujours en cours, elle fait «entièrement confiance en la justice». «J’ai été entendue à plusieurs reprises. L’enquête évolue. J’ai besoin que cela se concrétise pour avancer dans ma reconstruction personnelle. Je suis calme et patiente. La vérité finira par éclater», a-t-elle assuré.
Elle affirme en tout cas que sa supposée relation avec Eric Abidal, lorsqu’il était directeur sportif de Barcelone, n’a aucun lien avec son agression. «Le sujet d’Éric Abidal n’en est pas un et n’a aucun rapport avec l’agression dont j’ai été victime», a insité Kheira Hamraoui, dont l’avenir à Paris est incertain. Sous contrat jusqu’en juin 2023, elle est en froid avec une partie du vestiaire et avait été écartée en fin de saison après une altercation avec Sandy Baltimore fin avril.
«Je me tiens à la disposition du club pour la saison prochaine comme toutes les joueuses sous contrat. Ma passion et mon envie sont intactes, a-t-elle assuré. Ma détermination a toujours été ma marque de fabrique». Mais pas sûr que cela suffise pour convaincre le PSG de la conserver.