Victime de douleurs récurrentes au pied gauche, Rafael Nadal pourrait tout simplement disputer son tout dernier match, ce dimanche, avec cette finale de Roland-Garros face au Norvégien Casper Ruud.
Ces images pourraient être les dernières. Celles de Rafael Nadal sur un court de tennis, raquette à la main. Qui plus est sur la terre parisienne, écrin de ses plus beaux exploits. Victime de douleurs récurrentes au pied gauche qui le font terriblement souffrir, l’Espagnol, qui vient de fêter ses 36 ans, laisse planer le doute sur la suite. Mais son match face à Casper Ruud, ce dimanche, en finale de Roland-Garros pourrait être le dernier Porte d’Auteuil, et peut-être même le tout dernier de son immense carrière.
«Il y a un moment où ma tête me demandera de dire stop car je ne peux pas continuer… Pas seulement dans le tennis mais aussi dans la vie», avait-il confié après son élimination en 8e de finale à Rome, où il avait serré les dents pour ne pas abandonner contre Denis Shapovalov.
Une maladie chronique et incurable
Depuis l’âge de 18 ans, Rafael Nadal est atteint du syndrome de Müller-Weiss, maladie chronique et incurable, et les douleurs ne cessent d’empirer au point de devenir insupportables au fil du temps et de l’inciter à raccrocher une fois pour toute la raquette. «Honnêtement, à chaque fois que je joue ici, ça peut être le dernier match à Roland-Garros. Je ne sais pas ce qui peut arriver après, sincèrement. Je ne serai pas là encore longtemps», a-t-il lâché durant la quinzaine, renforçant l’idée d’une fin de carrière.
Preuve supplémentaire du mal qui le ronge, s’il pouvait choisir entre un 14e sacre à Roland-Garros et un nouveau pied gauche, son choix serait vite fait. «Je préférerais perdre la finale, sans aucun doute. Mon bonheur ira au-delà de n’importe quel titre, alors qu’un nouveau pied, sans sentir cette douleur chaque jour, ça me changerait la vie», a assuré l’homme le plus titré de l’histoire en Grand Chelem (21 sacres).
Mais, à n’en pas douter, fidèle à lui-même, Rafael Nadal entrera sur le court central avec la même détermination et rage de vaincre qui l’ont escorté tout au long de sa carrière pour aller décrocher son 22e titre du Grand Chelem et soulever une 14e Coupe des Mousquetaires dans le ciel de Paris. Une dernière fois ?