Après la finale chaotique de la Ligue des champions samedi 28 mai, le Stade de France va accueillir la rencontre France-Danemark en marge de la première journée de Ligue des nations, ce vendredi 3 juin.
Cette fois, il faudra faire beaucoup mieux. Après les incidents survenus au Stade de France, samedi 28 mai, lors de la finale de la Ligue des champions qui a opposé le Real Madrid à Liverpool (1-0), la Fédération française de football (FFF) ainsi que la préfecture de Police ont travaillé conjointement sur la mise en place d’un nouveau dispositif, plus renforcé qu'un dispositif classique pour un match de l'équipe de France, pour sécuriser les abords du stade qui, ce vendredi, accueillera le match de l’équipe de France face aux Danois.
Même si la rencontre ne suscite pas l’inquiétude des autorités, la situation aux abords du Stade de France sera suivie de près par Gérald Darmanin et Amélie Oudéa-Castéra.
Le match se jouera à guichet fermé. Près de 77.000 spectateurs sont attendus et 1.800 billets ont été attribués aux spectateurs danois, a annoncé la préfecture de police ce jeudi soir.
2.080 policiers et gendarmes mobilisés
Contrairement à la finale de la Ligue des champions où 6.800 policiers et militaires ont été délopyés, 2.080 policiers et gendarmes seront mobilisés ce soir pour garantir le bon déroulement de la rencontre. «656 effectifs seront spécialement en charge de la lutte contre la délinquance aux abords et en périphérie du stade de France, ainsi que dans les stations de transport», précise la préfecture de police.
La Préfecture de Police a précisé également que ce dispositif était «orienté sur l’ordre public, la lutte anti-délinquance et la régulation des flux de personnes».
Des agents en civil et en tenue seront chargés, tout au long de la journée, dans le périmètre immédiat du stade de France, mais également en périphérie ainsi qu’aux abords des gares, de garantir la sécurité des spectateurs. «Un dispositif de traitement judiciaire adapté est également mis en place», ajoute la préfecture.
Selon les informations de CNEWS, parmi ces 2.080 policiers et gendarmes, 10 à 12 unités de force mobile sont prévues pour le maintien de l'ordre autour du Stade de France. Le week-end dernier, il n'y en avait que 10.
Néanmoins, ce dispositif est considéré comme «renforcé» si l'on réfère au nombre d'agents déployés lors des «grands évènements nationaux» ou lors d'un match de l'équipe de France. À titre d'exemple, lors de la finale de la Coupe de France, qui a opposé le FC Nantes au OGC Nice (1-0) le samedi 7 mai au Stade de France, un peu plus de 1.000 policiers et gendarmes ont été mobilisés.
Une attention particulière pour les transports
Afin de contenir l’impact de la grève annoncée à la RATP, un dispositif spécifique de régulation des flux sera mis en place à la sortie du RER D.
«Un dispositif sera également mis en place au niveau des trois stations de transports en commun de desserte du stade (RER B La Plaine - stade de France, RER D stade de France – Saint-Denis, métro ligne 13 station Saint-Denis porte de Paris)», ajoute la préfecture de police.
Une attention particulière sera portée «sur les cheminements empruntés par les supporters à Saint-Denis, depuis la sortie des transports en commun, afin de fluidifier et sécuriser leur progression jusqu’au stade».
Concernant les billets, ils seront tous électroniques, avait affirmé le ministre de l’Intérieur lundi soir sur TF1.
Benjamin Pavard appelle au «calme» avant le match
Se disant «triste» après les dysfonctionnements autour de la finale de Ligue des champions, l'international français Benjamin Pavard a appelé mercredi au «calme» avant France-Danemark dans ce même stade, un match pour lequel le défenseur assure n'avoir «pas de crainte».
«Je trouve cela triste parce que les gens viennent au stade pour nous supporter, et nous aussi on joue pour les supporters. Je peux comprendre la frustration, à Saint-Etienne par exemple, mais c'est un mauvais exemple donné aux enfants, qui parfois ne peuvent pas tout comprendre. Malheureusement je ne peux pas changer grand-chose, mais j'aimerais que tout cela reste plus calme. Mais personnellement, je n'ai pas de crainte», a affirmé le défenseur des Bleus à l’AFP.