Tony Yoka, qui sera opposé à Martin Bakole samedi à l’Accor Arena de Paris, s’attend un affrontement très dur pour ce 12e combat professionnel.
Comment vous sentez-vous avant ce combat ?
Je me sens très bien. On a fait une très grosse préparation. Le ring commençait vraiment à me manquer. On n’a pas pu organiser ce combat en janvier (à cause de restrictions liées au Covid-19). Ça fait huit mois que je n’ai pas boxé, que j’ai quitté mon public, à Roland-Garros.
C’est un nouveau combat en France. On sait que l’envie de combattre à l’étranger est forte. Est-ce pour le prochain ?
Peut-être… Peut-être que c’est mon dernier combat en France. Je sais que l’on m’a proposé il y a deux-trois semaines une ceinture européenne. Je sais que j’ai des propositions pour boxer sur les soirées Top Rank cet été. Déjà on verra ce combat, et ensuite je réfléchirai.
Vous auriez pu affronter Filip Hrgovic pour une demi-finale chez les poids lourds (IBF). La déception est-elle toujours présente ?
La déception est passée. Il a fallu se re-concentrer pour ce combat. Plus tu montes dans les classements, plus les opportunités se multiplient. Je suis actuellement classé 16e mondial. Je sais que les opportunités vont continuer de se présenter à moi si je fais mon travail.
Vous en voulez à Martin Bakole d’avoir insisté pour que ce combat ait lieu et vous faire manquer l’opportunité de la demi-finale ?
Non, on ne va pas dire que je ne lui en veux pas, mais je suis passé à autre chose. Là, je suis vraiment focalisé sur ce combat. Il ne faut pas perdre de l’énergie à penser à autre chose.
Je me vois mal retourner en Afrique si je perds ce combat
Avant Martin Bakole, vous deviez affronter le Camerounais Carlos Takam. Y a-t-il une différence entre les deux ?
Je n’aime pas faire de comparaison entre les boxeurs, car c’est toujours différent. Mais, en tout cas, Bakole est dans le Top 15 mondial.
Comment battre Martin Bakole ?
Je suis plus rapide et plus technique. Je pense que mon explosivité va faire la différence à partir du moment où je vais commencer à enchaîner les combinaisons et les coups. Je sais que je peux le mettre en difficulté à ce moment-là.
Vous êtes d’origine congolaise comme votre adversaire. Ce combat va être suivi en Afrique…
Oui et, forcément, je me vois mal retourner au Congo après avoir perdu ce combat. Je sais qu’il est très suivi en RDC. Il y aura une saveur particulière samedi soir sur le ring.
Vous avez l’objectif de combattre à Kinshasa (RD Congo). Est-ce toujours d’actualité ?
Toujours. On est même en plein dedans ! Je suis en pleine préparation et je pense que ça se fera d’ici à un an, maximum. Je ne peux pas vous en dire plus pour le moment. L’Afrique est vraiment le continent de l’avenir, que ce soit dans le sport ou autre.