Le club de football de Boulogne-Billancourt (1.200 licenciés), dans les Hauts-de-Seine, a décidé de suspendre les entraînements de mercredi après un nouvel incident samedi impliquant des parents de joueurs.
La goutte d’eau. Après un nouveau dérapage, le comité directeur de l’ACBB (Athletic Club Boulogne Billancourt) s’est réuni lundi après-midi et a décidé que toutes les séances d’entraînements dans toutes les catégories d’âge seraient supprimées. L’objectif étant de «sensibiliser tout le monde face à ces comportements inadmissibles».
Ainsi, demain, aucun des 1.200 licenciés du club ne foulera les pelouses des stades Le Gallo et Marcel Bec.
Dans un communiqué, l’ACBB dénonce «la recrudescence d'agressions verbales et physiques ces dernières semaines et l’agressivité de certains parents à l’égard de nos éducateurs».
Samedi dernier, lors d’un match de jeunes, l’entraîneur de l’ACBB a été victime d’insultes de la part d’un parent. Un nouvel épisode qui s’ajoute à d’autres depuis le début de la saison : bagarres entre parents de deux clubs, père qui entre sur le terrain pour demander des explications à un éducateur, maman qui insulte des coachs ou encore parents qui s’apprêtent à en venir aux mains sur un plateau de joueurs de la catégorie U7 (concernant les enfants de 6-7 ans).
«Le gros problème du foot provient des parents, précise un éducateur interrogé par Le Parisien. Ils pensent qu’ils ont le futur Mbappé et qu’ils vont s’acheter une villa grâce à l’argent le leur fils.»
Depuis des mois, le monde du football amateur en France est touché par de graves incidents (arbitres, éducateurs pris pour cibles).