Avec le changement climatique, les JO d’hiver, dont l’édition 2022 a lieu à Pékin (4-22 février), sont de plus en plus menacés.
«Le risque est clair : le réchauffement provoqué par les activités humaines menace l'avenir à long terme des sports d'hiver, alerte un récent rapport produit par des chercheurs du Sport Ecology Group de l'université anglaise de Loughborough et l'association Protect Our Winters. Il réduit aussi le nombre de lieux d'accueil adaptés pour des olympiades d'hiver.»
Ce document prend pour exemple les JO d'hiver prévus du 4 au 20 février à Pékin, qui seront les premiers à dépendre en grande partie de neige artificielle.
De la fausse neige à Pékin
«Les Jeux d'hiver 2022 constitueront sans aucun doute un spectacle impressionnant, que des millions de personnes à travers le monde regarderont et apprécieront, peut-on lire. Mais ils devraient aussi susciter le débat sur l'avenir des Jeux d'hiver et les limites de la fabrication d'environnements naturels artificiels.»
Selon le rapport, plus de 100 générateurs de neige et 300 canons à neige œuvreront sans relâche pour recouvrir les pistes de ski de fausse neige.
Ce processus est énergivore et gourmand en eau, et nécessite le recours à des produits chimiques pour ralentir la fonte de la neige, soulignent les auteurs. Il rend aussi les surfaces imprévisibles et potentiellement dangereuses, d'après de nombreux compétiteurs.
Sur les 21 sites ayant accueillis des Jeux d'hiver depuis Chamonix en 1924, seuls dix d'ici à 2050 pourraient encore convenir pour accueillir un tel événement, avec des chutes de neige naturelles suffisantes.
Chamonix ainsi que d'autres sites en France, en Norvège et en Autriche sont désormais classés «à haut risque», tandis que Vancouver, Sotchi et la Squaw Valley aux Etats-Unis sont jugés «peu fiables».