Vanessa Demopoulos a remporté, samedi, son premier combat à l’UFC. Et ce, deux mois après avoir arrêté le striptease.
Si les yeux de tous les fans de MMA étaient tournés vers le choc des poids lourds entre Francis Ngannou et Ciryl Gane, remporté par le Camerounais à la décision unanime des juges, l’Américaine a réussi une grande performance. Elle s’est imposée face à Silvana Gomez Juarez par soumission (clé de bras) dès le premier round.
A 33 ans, et après deux défaites dans la prestigieuse organisation américaine, Vanessa Demopoulos (7 victoires, 4 défaites) lance enfin sa carrière à l’UFC. Après ce succès impressionnant en seulement deux minutes et 25 secondes dans l’octogone d’Anaheim (Californie), elle a décroché un bonus de 50.000 dollars pour la performance de la soirée (ajoutés aux 24.000 dollars pour sa victoire).
De quoi la motiver un peu plus d’autant que Vanessa Demopoulos a quitté son métier de stripteaseuse pour se concentrer sur sa carrière sportive il y a à peine deux mois. En fin de combat, pour célébrer sa victoire, elle a d’ailleurs réalisé un grand écart. Elle s’en est expliquée ensuite.
«Je ne pense pas que cela soit un secret, j'ai été danseuse exotique pendant treize ans, a indiqué Demopoulos. C’était ma garde de stripteaseuse. Et je ne l’ai pas vraiment dit dans le ring, mais j’aimerais le dire tout de suite : j’ai arrêté d’être une stripteaseuse pour continuer ce camp d’entraînement. J’ai arrêté de danser il y a environ six à huit semaines pour pouvoir me concentrer à temps plein au MMA et prendre cela très au sérieux en allant à la salle tous les jours.»
Spécialiste du pole dance, l’Américaine a commencé le kickboxing dans la foulée. Elle s’est ensuite lancée en jiu-jitsu puis, en 2018, elle a découvert le MMA et a combattu dans la Legacy Fighting Alliance. Désormais, Vanessa Demopoulos souhaite faire carrière dans le MMA uniquement.
«J’ai été repérée grâce au pole dance, et ils ont dit que si je mettais cette même détermination et mentalité au combat, je pourrais être douée, avait expliqué Demopoulos à Combat Press il y a quelques années. La pole dance demande beaucoup d’agilité, beaucoup de conscience de son corps, beaucoup de dextérité et de souplesse, et il faut réagir rapidement. C’est semblable au jiu-jitsu, mais dans le jiu-jitsu, vous avez le choix de taper si vous le devez, ou vous êtes en sécurité si vous êtes au sol. Avec la pole dance, on fait plus face à la mort dans le sens où on s’accroche littéralement à un seul membre. Un faux-mouvement et c’est fini. On tombe de deux étages et c’est tout. On ne tombe qu’une seule fois.»