Deux mois et demi après son agression, Kheira Hamraoui a fait son retour à la compétition et a même été titularisée au côté d’Aminata Diallo, ce dimanche, lors de la victoire du PSG sur la pelouse de Saint-Etienne en D1 Arkema (0-5).
Elle n’avait plus rejoué depuis 84 jours. Au stade Salif-Keïta, la milieu de terrain internationale a renoué avec le fil de sa carrière, qui avait soudainement basculé le 4 novembre dernier. Au terme d’une soirée avec le reste de ses coéquipières et le staff de la section féminine, elle avait été violemment agressée à coups de barre de fer dans les jambes par deux individus cagoulés.
Présente dans la voiture au moment des faits, sa coéquipière Aminata Diallo avait été un temps soupçonnée et avait passé près de 36 heures en garde à vue avant d’être relâchée sans qu’aucune charge ne soit retenue contre elle. Si cette affaire a connu plusieurs rebondissements et provoqué de nombreux dommages, dont la séparation d’Hayet et Eric Abidal, avec lequel Hamraoui a eu une relation extra-conjugale lorsqu’elle évoluait à Barcelone, le terrain a fini par reprendre ses droits.
Dans le Forez, l’entraîneur Didier Ollé-Nicolle a décidé d’aligner d’entrée de jeu Hamraoui et Diallo, qui ont disputé toutes les deux leur 100e match avec le club de la capitale, malgré une relation devenue tendue depuis l’affaire. Avec réussite puisque le PSG s’est facilement imposé, grâce notamment à un triplé de Marie-Antoinette Katoto (0-5), pour revenir à trois points de Lyon en tête du classement.
Mais il risque de falloir encore du temps pour évacuer cette affaire qui a laissé de profondes traces au sein du groupe. Car si Hamraoui, qui a joué tout le match, a réalisé un retour convaincant, certaines de ses coéquipières n’ont pas hésité à l’éviter, notamment lors de la célébration des buts parisiens.
Preuve que la page est loin d’être tournée à moins d’une semaine du choc en 8e de finale de la Coupe de France contre les Lyonnaises au Camp des loges. Une confrontation au goût de revanche pour les Parisiennes, qui avait été balayées en championnat (6-1) quelques jours après la révélation de l’affaire.