Un juge du tribunal fédéral de Melbourne a ordonné ce lundi la libération de Novak Djokovic mais le gouvernement australien peut toujours ordonner son expulsion du pays. Le numéro 1 mondial n'est donc pas encore tiré d'affaire.
La nuit dernière, lors de son audience diffusée par visioconférence, le juge fédéral Anthony Kelly s'était montré clément avec lui.
Après avoir été repoussée à cause d'un problème informatique, l'audience avait pour but de tirer au clair les derniers évènements survenus à l'arrivée du joueur serbe à Melbourne dans la nuit du 5 au 6 janvier.
Ses avocats avaient d'abord expliqué que Novak Djokovic avait été testé positif au Covid-19 le 16 décembre dernier, ce qui expliquerait sa non-vaccination contre le virus.
Toujours retenu dans un centre de détention pour migrants, il attendait une décision du juge Kelly, censée lui permettra ou non de participer à l'Open d'Australie, et de remporter le 21e tournoi du Grand Chelem de sa carrière.
Une gestion ferme
Dans des conclusions longues de 13 pages, les avocats du gouvernement australien avaient rappelé que le Serbe «n’est pas vacciné contre le Covid-19», ce qui est obligatoire pour entrer dans le pays, tout en rappelant que les personnes non-vaccinées ont plus de risques de contaminer d’autres personnes et donc d’alourdir la charge de travail des systèmes de santé. «Cette demande de visa doit être refusée», ont-ils ainsi insisté.
Novak Djokovic avait obtenu une exemption médicale pour pouvoir participer à l’Open d’Australie (17-30 janvier) de la part des organisateurs et s’était envolé en milieu de semaine dernière pour Melbourne. Mais à son arrivée à l’aéroport, il avait vu son visa être annulé par les autorités avant d’être placé dans un établissement pour réfugiés illégaux. Ses avocats ont expliqué qu’il avait obtenu sa dérogation à la vaccination obligatoire au motif d’un test positif au Covid-19 le 16 décembre dernier en Serbie, lui qui avait déjà été contaminé en juin 2020.
Mais, selon les formulaires d’exemption de vaccination des autorités fédérales australiennes, une infection antérieure au Covid-19 n’était pas une raison valable pour entrer dans le pays sans être vacciné. Et cette raison est d’autant plus fragile que Djokovic a participé à plusieurs événements publics les jours suivants, sans porter de masque.