L'Olympique lyonnais a été sanctionné d'un point de retrait suite au jet de bouteille sur Dimitri Payet lors d'OL-OM le 21 novembre dernier, a annoncé la LFP mercredi. Le match sera rejoué à Lyon, à huis clos.
«Le match est donné à rejouer à huis clos au Groupama Stadium, à une date qui sera définie par la commission des compétitions, a expliqué Sébastien Deneux, le président de la commission de discipline de la LFP. La volonté de la commission est de rappeler que tout acte de violence à l’encontre d’un acteur du match expose le club responsable à une sanction de perte de points. La commission a également pris en considération les actions du club lyonnais après les incidents.»
Lyon a aussi été sanctionné d'un match à huis clos, mais celui-ci a déjà été purgé dans le cadre de la mesure conservatoire contre Reims.
Pour rappel des faits, après seulement 4 minutes jeu, Dimitri Payet avait reçu une bouteille d'eau en pleine tête alors qu'il s'apprêtait à tirer un corner devant le virage des ultras lyonnais. La rencontre avait été interrompue (mais l’arrêt définitif officialisé deux heures après) et l’auteur du jet de projectile a été condamné par la justice à six mois de prison avec sursis, en comparution immédiate.
Avant le délibéré, Jacques Cardoze, directeur de l’OM, avait laissé éclater sa colère de voir le club phocéen ne pas être convié à la commission. «Est-ce que vous connaissez une cour de justice dans le monde, civile ou sportive, qui convoque le responsable mais pas la victime, qui donne plus de poids à la parole du responsable qu'à celle de la victime ? C'est une honte pour le football français, nous ne reconnaissons pas cette commission de discipline, a-t-il lancé. (...) Nous nous réservons le droit de ne pas reconnaître la décision qui sera rendue ce soir et de poursuivre, par quelque moyen que ce soit, et devant les tribunaux, la décision qui sera rendue. Il ne peut y avoir une justice pour Jean-Michel Aulas et une justice pour l'OM.»
«Je suis surpris et sidéré, pour ne pas dire autre chose, de ce type de comportement, a répondu Sébastien Deneux. Se présenter au siège de la ligue pendant les débats d'une commission indépendante participe à une forme à peine voilée de pression. L'absence de convocation de l'OM répond à une logique simple : on examinait la responsabilité de l'OL. Le PSG n'était pas convoqué lors des incidents d'OM-PSG (des jets de projectiles, notamment). [...] La présence de l'OM ce (mercredi) soir n'était pas nécessaire.»
«La commission de discipline a fait le choix de céder à l'émotion, mais aussi aux pressions venues de toute part, a de son côté réagi l’OL. Avec cette décision sans précédent, la commission de discipline a créé une inégalité de traitement sur une même saison entre les clubs, où des actes bien plus graves ont entraîné des sanctions bien plus légères que celles décrétées contre l'Olympique Lyonnais. L'absence de barème établi pour les sanctions fait désormais peser un risque important sur l'équité sportive et financière des clubs français.»