Lucas Hernandez, condamné en Espagne à six mois de prison pour non-respect d'une mesure d'éloignement après des violences conjugales, n'ira pas en prison, la justice espagnole ayant accepté mercredi son recours.
«Nous considérons que le recours doit être accepté et que l'exécution de la peine de privation de liberté imposée à Lucas François Bernard Hernandez doit être suspendue», a indiqué dans sa décision le tribunal supérieur de justice de Madrid, à la veille de la date limite fixée par la justice pour l'entrée volontaire en prison du joueur.
Cette suspension de peine reste, en revanche, conditionnée au fait que le joueur, qui devra payer une amende de 96.000 euros, «ne commette pas de nouveau délit» durant une période de quatre ans, a précisé le tribunal.
Pour rappel, alors âgé de 21 ans, Lucas Hernandez et sa compagne Amelia Lorente en étaient venus aux mains, échangeant à l'aube coups et griffures devant leur domicile de Madrid. Elle l'avait frappé et griffé avant de rayer sa voiture à coups de clé, tandis que le joueur lui avait donné des coups aux côtes, dans le dos, à la mâchoire et aux lèvres, selon le jugement consulté par l'AFP.
Ils avaient tous deux été condamnés fin février 2017 à la même peine par un tribunal de Madrid pour «violences conjugales» : 31 jours de travaux d'intérêt général assortis d'une interdiction pendant six mois de s'approcher à moins de 500 mètres l'un de l'autre et de communiquer.
Le tribunal en charge de l'affaire avait, en effet, souligné que le footballeur était un «récidiviste» en raison de sa condamnation de 2017 pour "blessures dans le cadre de violences conjugales», de celle de 2019 pour non-respect de la mesure d'éloignement, mais aussi d'une «autre condamnation» pour «violences conjugales», prononcée par un tribunal de Mostoles, ville de la banlieue de Madrid, dont les détails et la date n'ont pas été communiqués.