Lucas Hernandez disputera-t-il, ce mercredi, son dernier match avec le Bayern Munich avant d’être incarcéré ? Condamné à six mois de prison pour ne pas avoir respecté une mesure d’éloignement après des violences conjugales, l’international français a jusqu’à jeudi pour se présenter aux autorités espagnoles et entrer volontairement en prison.
S’il s’est déplacé en Espagne en début de semaine dernière afin de se faire notifier son ordre de détention, Lucas Hernandez espère toujours ne pas être placé derrière les barreaux. Il a ainsi déposé un recours pour échapper à sa peine. Et la décision du Tribunal Supérieur de Justice de Madrid, qui gère cette affaire, pourrait intervenir quelques heures avant la date butoir fixée à ce jeudi 28 octobre.
Selon les informations du quotidien allemand Bild, deux issues sont possibles pour le champion du monde 2018. Soit le recours du Tricolore est rejeté par la justice madrilène et le défenseur devra se rendre en prison, soit son appel est validé et l’affaire sera examinée par le tribunal correctionnel, qui sera chargé de réajuster sa condamnation. Le joueur de 25 ans, qui a gardé la confiance de son entraîneur Julian Nagelsmann malgré ces ennuis judiciaires, comme le Bayern Munich, qui affronte le Borussia Monchengladbach, ce mercredi, en 16e de finale de la Coupe d'Allemagne, espèrent une issue favorable.
Cette condamnation résulte d’une affaire qui remonte à février 2017, alors qu’il évoluait à l’Atlético Madrid. Lucas Hernandez s’était violemment disputé avec sa femme, le couple s’échangeant des coups devant leur domicile situé dans la capitale espagnole. Ils avaient été condamnés tous les deux à 31 jours de travaux d’intérêt général pour violences conjugales. Cette peine avait été assortie d’une interdiction de communiquer et de se rapprocher à moins de 500 mètres l’un de l’autre. Mais ils n'ont pas respecté cette mesure d’éloignement.
A peine quatre mois plus tard, Lucas Hernandez et sa femme se sont envolés aux Etats-Unis, où ils se sont mariés, avant que le joueur ne soit interpellé à son retour à l’aéroport, contrairement à sa compagne, qui ne s’était pas vu notifier formellement cette mesure d’éloignement. Il avait été libéré après quelques heures de garde de vue et condamné à six mois de prison en 2019. S’il avait fait appel, son recours a été rejeté par un tribunal de Madrid qui a exigé son incarcération, refusant que sa peine soit aménagée comme cela est généralement le cas en Espagne pour les personnes condamnées à des peines inférieures à deux ans de prison et ayant un casier judiciaire vierge.