Cette année, Impulstar fête ses 10 ans. Ce tournoi de street football, créé par Bernard Messi, réunit des équipes de jeunes de 14-16 ans des quatre coins de France pour leur offrir une chance d’être recrutés par des clubs professionnels. Interview avec son créateur.
Organisé en partenariat avec Instagram et Adidas, la 10e finale de ce tournoi, qui a vu le jour à Argenteuil, s’est déroulée au stade Emile Anthoine en face de la Tour Eiffel. L’occasion pour celui que tout le monde appelle «Nar’B» de raconter tout ce qu’il s'est passé depuis tout ce temps.
Pouvez-vous nous raconter comment Impulstar est né ?
Quand les futsals (foot à 5 en salle) et les Five ont commencé à fleurir. On jouait beaucoup au quartier et j’organisais pas mal de matchs avec mes amis. Suite à un décès, nous avons décidé de récolter des fonds et de faire un tournoi pour fédérer tout le monde. C’est à ce moment que l’idée m’est venue de créer des tournois pour la jeunesse, pour la banlieue. De nombreux amis rappeurs (Rim-K, Neg’Marrons, Soprano), des footballeurs (Rio Mavuba) m’ont aidé. Nous sommes d’abord partis d’Argenteuil pour arriver aujourd’hui devant la Tour Eiffel.
Justement, d’être à la Tour Eiffel après tant d’années, qu’est-ce que cela représente ?
C’est une fierté. On a lutté. On a appris de nos erreurs et on est parvenu à grandir. On est fiers parce qu’au-delà d’être ici, ce que l’on est parvenu à faire, c’est fédérer. Beaucoup de monde ont cru en nous. Et nous suivent encore aujourd’hui. Le fait de voir des jeunes participer de plus en plus, c’est aussi une fierté.
Impulstar, ce n’est pas que du football. C’est aussi important de le rappeler…
Complètement. On a surtout fait des actions sociales. Lorsque l’on n’est pas sur le terrain de foot, on est sur d’autres terrains. Nous sommes les grands frères du quartier, on essaie d’aider les jeunes, histoire d’apporter notre pierre à l'édifice.
Et désormais, quel est le futur d’Impulstar ?
J’aimerais bien qu’Impulstar devienne le plus grand tournoi de street football à l’international. Nous voulons unir, quelles que soient les communautés, l’appartenance. Pourquoi pas faire un tour du monde