Séance de rattrapage pour les Bleus. Trois jours après le nul concédé contre la Bosnie (1-1), l’équipe de France a rendez-vous, ce samedi, à Kiev pour affronter l’Ukraine toujours dans le cadre des éliminatoires à la Coupe du monde 2022.
Dans la capitale ukrainienne, les champions du monde en titre vont tenter de réapprendre à gagner, eux qui restent sur quatre matchs nuls de rang dont un qui a précipité leur élimination dès les 8es de finale de l’Euro. Mais pour cela, ils vont devoir montrer un autre visage, plus convaincant, plus conquérant, que celui entrevu au cours des dernières sorties et pas plus tard que mercredi à Strasbourg.
A commencer par le trio d’attaque tricolore qui traduit les difficultés qui escortent les Bleus depuis plusieurs mois. Alors que l’association entre Karim Benzema, Antoine Griezmann et Kylian Mbappé était présentée comme l’une des meilleures au monde, elle est très loin du de l’entente et du rendement espérés. Les trois compères peinent à se trouver et à combiner ensemble, laissant poindre un manque de complémentarité.
«Il y a eu de bonnes choses, même si ça peut toujours être perfectible», a reconnu Didier Deschamps à l’issue de la rencontre face à la Bosnie. Kylian Mbappé est le symbole de ces problèmes offensifs. Peut-être encore perturbé par toute l’agitation autour de son possible transfert au Real Madrid, l’attaquant parisien, pourtant déjà si performant en club, a enchaîné un 6e match international sans marquer. Une éternité pour joueur de son talent. Et il devra attendre avant de mettre fin à cette disette. Touché au mollet, il a été contraint de quitter les Bleus.
La défense est elle aussi en proie aux doutes. Elle n’affiche plus la même sérénité et surtout la même solidité avec quatre matchs consécutifs en encaissant au moins un but. En cause, des approximations, un manque de concentration et des fautes grossières. Et les absences de Benjamin Pavard et Lucas Hernandez, habituels titulaires sur les côtés, ne peuvent tout expliquer.
Malgré tous ces maux, l’avertissement reçu en Alsace a été sans trop de conséquences pour les coéquipiers d’Hugo Lloris, toujours en tête de leur groupe avec quatre points d’avance sur l’Ukraine. Mais ils se doivent de revoir leur copie au moment d’affronter les hommes d'Oleksandr Petrakov, qui avaient arraché le match nul à l’aller au Stade de France (1-1). Au risque de se compliquer la tâche, loin d’être redoutable, sur la route qui doit les mener à la défense de leur titre au Qatar.