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Ligue 1 : le match entre Nice et l'OM définitivement arrêté après l'envahissement du terrain et des heurts entre les joueurs et des supporters

Triste spectacle à l’Allianz Riviera. Le match entre Nice et l’OM, ce dimanche soir, en clôture de la 3e journée de Ligue 1, a été interrompu à un quart d'heure de la fin après l’envahissement du terrain et des altercations entre les supporters et les joueurs des deux équipes. La rencontre a été définitivement arrêtée une heure et demie plus tard.

Il était un plus de 22h15 quand la soirée et la rencontre, plutôt agréable jusque-là, ont complétement dégénéré. A la 75e minute, Dimitri Payet s’apprêtait à tirer un corner devant les ultras niçois quand il a été la cible de projectiles comme régulièrement depuis le coup d'envoi. Touché au dos, le joueur marseillais s’est écroulé avant de se relever très énervé et de renvoyer dans les tribunes les bouteilles en plastique, imité par certains coéquipiers dont Alvaro Gonzalez.

Plusieurs supporters de Nice ont alors pénétré sur le terrain pour en découdre avec le n°10 olympien. Cet envahissement, qui a complétement dépassé les stadiers, a été suivi par de violentes altercations avec les supporters, mais également entre les joueurs et les staffs des deux clubs. Jorge Sampaoli était d'ailleurs particulièrement remonté et a dû être canalisé par des membres de son staff pour ne pas se battre.

La tension a été très tendue pendant de longues minutes et elle a eu beaucoup de mal à retomber avec de nombreuses échauffourées. Un supporter a été blessé dans un mouvement de foule et a dû être évacué sur une civière. Devant ces événements déplorables, l’arbitre a renvoyé les deux équipes aux vestiaires en attendant de prendre une décision sur la suite à donner à cette rencontre, alors que Nice menait au score depuis le début de la seconde période grâce à Kasper Dolberg (49e).

Après plus d'une heure et demi d'interruption, les joueurs niçois sont revenus sur la pelouse après l'avis favorable du préfet et de la Ligue pour reprendre le match et jouer les quinze dernières minutes. Au contraire des Marseillais qui ne se sentaient plus en sécurité après avoir vu des joueurs blessés pendant les échauffourées. Luan Peres ainsi que Mattéo Guendouzi ont en effet été touchés au niveau du cou. Payet était lui marqué dans le dos.

«On a décidé pour la sécurité de nos joueurs, qui ont été agressés lors de l’envahissement du terrain, de ne pas reprendre le match car la sécurité de nos joueurs n’était pas garantie», a expliqué le président de l’OM Pablo Longoria dans une vidéo transmise aux médias. «L’arbitre était avec nous, il nous a confirmé à Jorge Sampaoli et à moi que la sécurité n’était pas garantie et avait décidé d’arrêter le match», a-t-il poursuivi. Mais «la Ligue avait décidé pour une question d’ordre public de faire reprendre le match. Ce n’est pas acceptable pour nous, nous avons décidé de rentrer à Marseille.»

Malgré l'absence de Steve Mandanda et ses coéquipiers, l'arbitre a placé le ballon au poteau de corner, endroit où la partie avait été arrêtée, avant de siffler la fin de rencontre et d'acter le «forfait» de l'OM. Mais ce match, qui fera date dans l'histoire du football français, ne devrait pas en rester là. La LFP va devoir prendre des décisions et des sanctions fortes pour ne plus qu'un tel spectacle ne se reproduise à l'avenir. «Ce qui s’est passé aujourd’hui est complètement inacceptable, on doit faire un précédent pour le foot français», a insisté Pablo Longoria.

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