Le pentathlon moderne se déroulera du 5 au 7 août aux JO de Tokyo. Voici tout ce qu’il faut savoir de ce sport.
Histoire du pentathlon moderne
Il faut remonter à l'Antiquité, lorsque Grecs et Romains pratiquaient le pentathlon, un sport rassemblant cinq disciplines (disque, javelot, longueur, course à pied et lutte) très différentes de celles du pentathlon moderne, et visant à récompenser le sportif le plus accompli. Le pentathlon moderne est lui créé en 1909 par le baron Pierre de Coubertin, fondateur des Jeux olympiques modernes. Ce sport trouverait son origine dans une légende du XIXe siècle selon laquelle un jeune officier de la cavalerie française aurait été envoyé à cheval pour délivrer un message. Pour mener à bien sa mission, il aurait dû monter à cheval, se battre à l'épée, tirer au fusil, nager et courir : les cinq épreuves auxquelles doivent se mesurer, encore aujourd'hui, les pentathlètes.
Entrée aux JO
L'épreuve masculine, plus que centenaire, figure au programme olympique depuis les Jeux de Stockholm en 1912. La compétition féminine n'a fait ses débuts olympiques qu'en 2000 aux Jeux de Sydney.
Les règles du pentathlon moderne
Dans la même journée, les pentathlètes enchaînent trois épreuves. Ils commencent avec la natation et 200 m à parcourir, puis l'escrime, à l'épée. Suit l'épreuve d'équitation, un parcours de saut d'obstacles placés à 1,20 m (12, dont un double et un triple), long de 350 à 400 mètres, avec un cheval tiré au sort qu'ils n'ont que vingt minutes pour découvrir. Les résultats des concurrents dans chacune de ces trois épreuves sont transformés en points, et les écarts de points entre eux sont à leur tour convertis en intervalles déterminant l'ordre de départ de l'ultime épreuve : une course à pied (3.200 m) et entrecoupée par du tir au pistolet laser à dix mètres. Avec cette formule, le premier pentathlète à franchir la ligne d'arrivée est sacré champion olympique.
Format aux JO
Accrochez-vous, le format est long. Les deux manches d'escrime obéissent à des règles différentes. Lors du tour de classement, l'ensemble des pentathlètes s'affrontent en duel. Chacun dispute donc 35 assauts, un contre chacun de ses adversaires. Le premier à toucher remporte l'assaut. Si aucune touche n'est enregistrée au bout d'une minute, les deux combattants sont déclarés perdants. Un total de 70% de victoires, soit 25 assauts remportés, équivaut à 250 points. Chaque victoire ou défaite supplémentaire ajoute ou retire six points.
Lors de la manche bonus, le pentathlète classé 36e et dernier à l'issue du tour de classement défie le 35e. Le vainqueur de ce duel -à une touche et en 45 secondes maximum- affronte alors le 34e, et ainsi de suite jusqu'à ce que le pentathlète ayant terminé premier de la manche de classement ait disputé un assaut. Chaque victoire rapporte un point.
En natation, un temps de 2 min 30 sec sur 200 m nage correspond à 250 points. Des bonus ou des pénalités d'un point sont attribués par tranche de 33/100e en deçà ou au-delà.
En équitation, les pentathlètes s'élancent avec un capital de 300 points. Ils perdent sept points par obstacle renversé et dix points à chaque désobéissance, ainsi que pour une première chute. Un point s'échappe également par seconde au-delà du temps autorisé. A partir de quatre refus, le cavalier ne marque aucun point.
Au départ de l'épreuve combinée, chaque point d'écart par rapport au pentathlète le mieux classé à l'issue des trois premières épreuves équivaut à une seconde d'intervalle. Les concurrents ont 4x800 m à parcourir, entrecoupés de quatre séances de tir, avec une cible à toucher à cinq reprises. Si au bout de cinquante secondes, le tireur n'a pas atteint les cinq cibles, il peut repartir. Le premier pentathlète arrivé au bout des 3.200 mètres est sacré champion olympique.