En route vers le doublé ? Trois ans après être montée sur le toit du monde en Russie, l’équipe de France va tenter de décrocher le titre de champion d’Europe.
Celui-là même qui avait échappé aux hommes de Didier Deschamps en 2016, dans l’Hexagone, avec cette cruelle défaite en finale contre le Portugal, encore dans toutes les mémoires. Cette quête du doublé est autant destinée à effacer cette déception qu’à imiter à nouveau les Bleus de 1998 qui, deux ans après leur titre mondial à domicile, avaient conquis le deuxième titre européen de l’histoire des Tricolores.
Un effectif de qualité
«L’attente est évidemment importante de par le succès qu’on a connu. C’est l’objectif de ce groupe, de cette génération-là», a confié le sélectionneur français. «On veut gagner. On a l’entraîneur et les joueurs pour. [...] Après notre défaite en finale en 2016, un Euro réussi, c’est la gagne», a martelé, de son côté, Antoine Griezmann dans L’Equipe.
Autre similitude avec la bande à Deschamps du début des années 2000, la France possède actuellement une équipe encore plus forte sur le papier que lors de sa formidable épopée russe. Avec notamment un potentiel offensif impressionnant, et particulièrement son trio d’attaque composé de Kylian Mbappé, Karim Benzema, qui a fait son grand retour après plus de cinq ans d’absence, et Antoine Griezmann, qui cristallise toutes les attentions.
«C’est vrai que ce trio fait rêver pas mal de monde. Même nous, a indiqué Griezmann. Mais on a d’autres attaquants qui peuvent faire des différences incroyables aussi.» A commencer par Olivier Giroud, qui, malgré une saison compliquée à Chelsea, a prouvé qu’il fallait encore compter sur lui.
En outre, ces Bleus 2021 disposent d’un milieu de terrain (N’Golo Kanté, tout frais champion d’Europe avec Chelsea, Paul Pogba, Adrien Rabiot et Corentin Tolisso) et d’une défense tout aussi consistants.
Un potentiel qui fait de la France la grande favorite de cet Euro, forcément particulier après son report d’un an en raison de la crise sanitaire et disputé pour la première fois dans onze villes à travers l’Europe. Mais le terrain ne fera pas tout. Hugo Lloris et ses coéquipiers devront recréer le même esprit de groupe, qui avait fait leur force il y a trois ans, pour vivre et offrir aux Français les mêmes émotions.
Un groupe relevé
Avant de penser à la finale et un éventuel sacre, le 11 juillet à Wembley (Londres), les champions du monde vont devoir sortir du groupe le plus relevé du tournoi, où figurent l’Allemagne, la Hongrie, adversaire le plus abordable, et le Portugal de Cristiano Ronaldo. Et tout ça commencera par un déplacement à Munich, mardi, pour défier la Mannschaft, avant d’affronter les Hongrois et les Portugais.
Ce premier rendez-vous difficile pourrait donner le ton, avant de se mesurer à un autre favori par la suite. «C’est bien d’attaquer directement très fort, de ne pas avoir le temps de cogiter, a affirmé Griezmann. On a un gros match qui va annoncer la couleur pour la suite. Ce sera à nous de bien répondre présent.» Rendez-vous mardi pour des débuts déjà très attendus.