Souleymane Cissokho affronte, samedi aux Etats-Unis, l’Anglais Kieron Conway pour disputer une ceinture WBA intercontinentale. Avant son combat devant 70.000 spectateurs, il s’est confié à CNEWS sur ce rendez-vous primordial pour la suite de sa carrière.
A Arlington (Texas), le super-welter français va combattre à l’AT&T Stadium (l’antre des Dallas Cowboys de NFL) devant 70.000 spectateurs en sous-carte du gros combat de la soirée entre Saul «Canelo» Alvarez et Billy Joe Saunders. Une exposition incroyable pour le médaillé de bronze aux JO 2016.
Comment s’est déroulée votre préparation ?
On est sur la fin de la préparation. Je suis arrivé mardi à Dallas. La préparation s’est bien passée. J’ai fait quatre semaines aux USA. J’avais déjà commencé en France, je m’étais les gants à l’Insep et dans mon club à Bagnolet.
Vous avez combattu récemment (victoire contre Daniel Echeverria en mars). L’enchaînement en si peu de temps n’est pas compliqué ?
C’est vrai que j’ai boxé il y a moins de deux mois. Mais lorsque l’on m’a proposé ce combat, j’ai tout de suite accepté. J’en ai discuté avec mon équipe, et tout le monde était partant. C’était un combat qui devait se faire en décembre dernier lors de «Anthony Joshua-Kubrat Pulev». Ça ne s’était pas fait à cause de problèmes administratifs. Pendant 18 mois, on n’a pas boxé, on se «plaignait», maintenant que l’on peut enchaîner, je pense qu’il faut le faire et rattraper le petit retard. On n’oublie pas l’objectif et il y a une ceinture en jeu. Et remporter des ceintures, ça permet de monter au classement mondial.
Quels aspects avez-vous travaillé dans ce laps de temps ?
On continue sur la suite logique : la technique, la tactique, la stratégie que l’on met en place pour l’adversaire. Je continue aussi à évoluer, de progresser avec mon bras avant, sur la mi-distance. On essaie de continuer le travail que l’on a entamé depuis un certain temps, d’être plus précis, mettre le coup quand il faut le mettre, ne pas se précipiter. Tous ces réglages que l’on essaie de peaufiner.
Un petit jeune du 19e qui va boxer devant 70.000 spectateurs, c'est fou !
C’est un combat pour une ceinture contre un adversaire solide, quelle sera la clé ?
Je suis très content de boxer pour une ceinture internationale, c’est très important pour moi. Ça me permet de monter dans les classements pour décrocher un championnat du monde. Conway, c’est un bon boxeur qui sait bien boxer. Il est solide, confiant et bouge bien. J’ai confiance en mes capacités, je suis prêt à 100%. Maintenant, il n’y a plus qu’à être sur le ring.
C’est le combat qui va être le tournant de votre carrière ?
Je ne sais pas si c’est Conway qui sera le tournant de ma carrière ou vraiment ce combat dans le sens où il y a une ceinture internationale en jeu, il y aura une exposition incroyable. Tous ces aspects font que ça va être un combat référence pour moi qui va marquer le tournant de ma carrière.
Et vous allez vivre ça devant 70.000 spectateurs juste avant le gros combat «Canelo-Saunders»…
C’est incroyable de vivre tout ça. Un petit jeune du 19e arrondissement qui boxe au Madison Square Garden en sous-carte d’Anthony Joshua face à Andy Ruiz (juin 2019), qui boxe ensuite lors de Chocolatito-Estrada (mars) qui sont deux légendes, puis ensuite lors de Canelo-Saunders devant 70.000 personnes, c’est fou ! Je profite un maximum de tous ces instants. Mais je ne veux pas non plus les subir ces moments, je veux continuer à travailler. Un jour, je peux être en tête d’affiche. J’étais tout en bas, je commence à monter petit à petit. A moi de continuer à faire mes preuves. De proposer de belles choses pour continuer sur cette lancée.