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Equipe de France : Dembélé, Covid-19, calendrier… les vérités de Didier Deschamps

Didier Deschamps s'est confié sur la période compliquée. [Icon Sport]

Didier Deschamps, qui a retrouvé ses joueurs ce lundi à Clairefontaine, s’est confié sur plusieurs sujets lors de sa première conférence de presse de la trêve internationale.

Le sélectionneur de l’équipe de France a indiqué qu’il n’avait pas «pas de baguette magique» face aux cadences infernales qui imposent un stage très dense à l'équipe de France, entre matches resserrés, long déplacement au Kazakhstan et contexte sanitaire qui entraînent des «complications supplémentaires» d'organisation.

Pas de «baguette magique»

«L’obligation, c’est de gagner les matchs. En faisant en sorte de maitriser au maximum les différentes situations, d’imposer notre jeu à l’adversaire tout en étant efficace défensivement. A chaque rassemblement, les états de forme sont disparates. On aura très peu de séances d’entraînement, ce sera axé sur la récupération. Je ne vous cache pas sue tous les joueurs sont heureux d’être là, dans un quotidien différent de leur club. C’est une parenthèse privilégiée d’être là. Je n’ai pas de baguette magique, on va faire en sorte de récupérer tout le monde. Il n’y a pas de pépin après les matches du week-end, c’est déjà très bien.»

La pandémie de Covid-19

«Ca ne date pas d’aujourd’hui, c’est une situation anxiogène, je ne me plains pas, c’est factuel. Un sportif, c’est la tête qui commande les jambes. Des stades vides, des matches tous les trois jours avec les tests, l’anxiété d’attraper ce virus, ceux qui mettent plus de temps à revenir après avoir eu des symptômes... C’est une situation stressante ou le moral peut en prendre un coup. On doit tous vivre avec, les footballeurs ne vont pas se plaindre car ils peuvent exercer le leur métier, ce qui n’est pas le cas de tout le monde.»

«On subit»

«Je n’ai pas de peur, ni de crainte, on va s’adapter avec les longs déplacements et les changements d’horaire. On les subit plus qu’autre chose mais on fera attention au moindre détail, sans prendre de risque avec qui que ce soit, en faisant en sorte que tout se passe bien. On a un stage compliqué avec trois matchs rapprochés (Ukraine mercredi, Kazakhstan dimanche et la Bosnie mardi d'après) et la particularité d’avoir deux longs déplacements et notamment le Kazakhstan ou on restera une journée dans les airs avec le décalage horaire. Mais on sera avec le staff aux petits soins avec les joueurs. On ne m’a pas sollicité sur le calendrier pour savoir si c’est bien ou pas… Je ne vous cache pas qu’en terme d’organisation, ça amène des complications supplémentaires. Je subis, on subit, je ne mets personne en cause, mais ce n’est pas simple. Ça demande en amont une vraie planification et organisation.»

Les éloges sur Dembélé

«C’est un joueur qui a montré ses qualités très tôt, il est très jeune et si on ne l’a pas vu en équipe de France depuis un moment c’est qu’il était blessé. Il est capable de marquer des buts et de faire des différences. Il peut gagner en efficacité, ce serait bien pour lui et son équipe. Ça se travaille bien sûr. En gagnant en maturité, on fait peut-être de meilleurs choix. Ousmane a cette capacité à créer des décalages, il ne finit pas toujours bien dans la zone de vérité, mais je préfère regarder ses qualités que ses défauts qu’on peut gommer avec le temps. Mais là on parle d’un joueur au très haut niveau depuis plusieurs années. Il est encore très jeune.»

«Fatigue physique et mentale»

«Il n’y a pas de frustration, le maitre-mot, c’est s’adapter. C’est la vie de tous les sélectionneurs, les joueurs ont des calendriers chargés et à qui on dit tous les trois jours qu’ils doivent gagner le prochain match. Il y a une fatigue physique et mentale, mais c’est le cas de tous les joueurs internationaux, ce n’est pas nouveau. Le seul moment où on peut travailler spécifiquement, c’est avant les grandes compétitions, après, c’est aléatoire. D’où l’importance d’avoir des joueurs avec un vécu, qui ont des repères, car je n’ai pas le temps de travailler des détails. J’ai le privilège d’avoir des joueurs de très haut niveau, intelligents, avec cette capacité de prendre les bonnes décisions sur le terrain, c’est un acquis important.»

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