Arsène Wenger, directeur du développement mondial à la FIFA, a indiqué qu’il serait préférable d’interdire le jeu de tête aux enfants, et de le limiter au maximum durant les entraînements des adultes.
L’ancien manager d’Arsenal a pointé du doigt, dans le Parisien, un sujet pris très au sérieux en Angleterre, puisque la fédération a récemment interdit officiellement les têtes chez les enfants.
«Nous sommes dans le flou quant à certains traumatismes cérébraux, a-t-il expliqué. Aujourd'hui, je me dis qu'en ayant entraîné des joueurs pendant de nombreuses années, j'ai fait des dégâts à l'entraînement. Plus qu'en match d'ailleurs. Quand je repense à toutes les séances de jeu de tête mises en place... Il semble aujourd'hui pertinent de prendre des mesures. Il faut limiter petit à petit le temps consacré au jeu de tête à l'entraînement. Et l'interdire chez les jeunes. Chez les adultes, je ne sais pas... Mais nous devons être très, très vigilants aux conséquences des têtes sur les traumatismes, sur la suite... Il faudra réfléchir à des règles claires sur l'encadrement du jeu de tête.»
La dangerosité des têtes dans le football suscite de plus en plus d’interrogations et d’inquiétudes. Interdit pour les enfants aux Etats-Unis – un pays marqué par les commotions dans le football américain – depuis 2015, le jeu de tête fait débat en France depuis quelques années désormais. Mais aucune décision n’a encore été prise.