Les week-ends se suivent et ne se ressemblent pas pour le PSG. Après avoir effectué la meilleure opération des équipes de tête la semaine passée, le club de la capitale a réalisé la pire affaire de la 26e journée de Ligue 1 avec sa défaite contre Monaco (0-2). Et peut-être même fait une croix sur le titre.
La route est encore longue jusqu’à la fin du championnat avec encore 12 rencontres à disputer et 36 points à prendre. Mais, une fois n’est pas coutume, Paris est mal embarqué dans cette course au sacre. Seulement troisième au classement, le champion de France en titre compte quatre points de retard sur Lille, un sur Lyon et seulement deux d’avance sur Monaco.
Rien de rédhibitoire pour espérer décrocher le 10e titre de son histoire. Mais les performances et les résultats de la formation parisienne n’incitent guère à l’optimisme. Les coéquipiers de Marquinhos ont déjà concédé six revers dans l’Hexagone depuis le début de la saison. Un record depuis l’arrivée des Qataris à la tête du club en 2011. Ils ont surtout pris un seul point, sur quinze possibles, face aux équipes du top 5. Inquiétants. Ils ont également affiché certaines limites contre des clubs mal classés comme récemment à Lorient.
Certes, le PSG n’a pas été épargné entre les blessures à répétition et le Covid-19 qui a fortement impacté l’effectif. Mais le vice-champion d’Europe, au vu de ses moyens, est censé posséder un groupe suffisamment important pour remédier à ce genre de désagréments. Or, le niveau affiché par certains pose sérieusement question et les «remplaçants» peinent à faire oublier les «titulaires», comme c’est le cas actuellement avec les absences de Neymar et Angel Di Maria.
Paris a pourtant réussi à s’imposer à Barcelone en Ligue des champions sans le Brésilien, ni l’Argentin, mais il peut difficilement se passer de ses deux joueurs sur le long terme, et encore moins de Marco Verratti, dont l’absence au coup d’envoi face aux Monégasques se fait cruellement ressentir.
De leur côté, Lille, Lyon et Monaco ont affiché beaucoup moins de lacunes, plus de caractère et de certitudes dans leur jeu pour ravir le titre de champion en fin de saison. Et s’ils poursuivent sur leur lancée, les Parisiens auront bien du mal à les écarter de leur chemin. A condition aussi que Lillois, Lyonnais et Monégasques supportent la pression qui se fera de plus en plus pesante à l’amorce du sprint final.
Pour éviter une catastrophe, le PSG, bien que concentré sur son parcours européen, n’a désormais plus le droit à l’erreur, encore moins face à ses concurrents, que ce soit à Lyon (21 mars) ou lors de la venue de Lille (4 avril). Deux rendez-vous capitaux qui vont s’enchainer et qui risquent de conditionner la fin de la saison des hommes de Mauricio Pochettino aussi bien pour le titre que pour leur place sur le podium, très loin d’être assurée.
Car s’ils continuent de regarder devant, ils ne doivent pas oublier de jeter un œil aussi derrière. Et si ne pas finir champion serait un terrible échec, ne pas terminer aux trois, voire aux deux premières places seraient une véritable catastrophe industrielle.