La sentence est tombée. Et elle est lourde pour Josaia Raisuqe. L’ailier fidjien de Nevers a écopé, mercredi, de cinq semaines de suspension pour avoir soulevé un arbitre à la fin d’un match de Pro D2.
Josaia Raisuqe a été reconnu responsable par la commission de discipline de la LNR d’«action contre un officiel de match» et d’avoir «manqu(é) de respect envers l’autorité d’un officiel». Et si la commission a retenu «le degré supérieur de l’échelle de gravité (…), soit une suspension de six semaines», il a néanmoins échappé à une sanction plus importante.
Car après la prise en compte des facteurs aggravants (casier disciplinaire), la sanction a été augmentée d’une semaine. Mais «compte tenu des circonstances atténuantes (reconnaissance de la culpabilité, expression de remords), la sanction a été réduite de deux semaines.» L’ancien joueur du Stade Français ne pourrait donc pas retrouver les terrains avant le 22 février prochain.
Le 8 janvier, au moment de célébrer la victoire de son équipe à Béziers (25-30), il n’avait pas su contenir sa joie et avait soulevé l’arbitre de la rencontre, qui lui avait logiquement adressé un carton rouge. «Sur le coup, je n’ai rien calculé. A la fin du match, la première personne que j’ai vue fut l’arbitre et je l’ai soulevé, voilà tout. C’était maladroit mais je ne voulais pas lui faire du mal ! J’étais juste heureux !», avait-il expliqué dans une interview au journal Midi olympique.
Et il ne pensait pas que son geste aller faire le buzz. «Mon téléphone n’arrêtait pas de sonner. C’était insupportable», avait ajouté Josaia Raisuqe, qui a eu «peur de perdre (son) travail». Comme après son licenciement du Stade Français pour faute grave en 2017. Son renvoi avait fait suite à son implication dans une affaire d'agression sexuelle à la sortie d’une discothèque parisienne, qui lui a valu d’être condamné à six mois de prison avec sursis en 2020 par le tribunal correctionnel de Paris.