Un message fort. Antoine Griezmann a annoncé, ce jeudi, mettre «un terme immédiat» à son partenariat avec Huawei. L’attaquant du FC Barcelone a évoqué des «forts soupçons» sur la participation du géant des télécoms chinois à la surveillance de la minorité musulmane ouïghoure.
«Suite aux forts soupçons selon lesquels l’entreprise Huawei aurait contribué au développement d’une 'alerte Ouïghour' grâce à un logiciel de reconnaissance faciale, j’annonce que je mets un terme immédiat à mon partenariat me liant à cette société», a posté, sur son compte Instagram, le champion du monde tricolore, qui avait récemment dénoncé le passage à tabac de Michel Zecler.
Antoine Griezmann, qui était ambassadeur de la marque depuis 2017, a également invité «Huawei à ne pas se contenter de nier ces accusations mais à engager au plus vite des actions concrètes pour condamner cette répression de masse et user de son influence pour contribuer au respect des droits de l’homme de la femme au sein de la société.»
En début de semaine, Huawei avait été pointé du doigt aux Etats-Unis pour avoir été impliqué dans des tests d’un logiciel de reconnaissance faciale permettant de repérer des personnes d’apparence ouïghoure. Un rapport interne au groupe chinois, qui a été depuis retiré du site internet de Huawei, indiquait que ce logiciel de reconnaissance du visage était en phase de tests pour fournir «des alertes à la présence d'Ouïghours» et permettait de reconnaître «l’âge, le sexe, l’appartenance ethnique».
De son côté, l’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW) a affirmé, mercredi, dans un rapport que des musulmans avaient été arrêtés dans la région chinoise du Xinjiang (nord-ouest) après avoir été «signalés» par un logiciel qui repère les comportements suspects.