C'est un des temps forts de l'aventure du Vendée Globe. Les skippers du tour du monde à la voile en solitaire, sans assistance et sans escale, font face aux quarantièmes rugissants, une zone de tous les dangers.
Derrière ce nom aux accents mythologiques se cache une épreuve pour les marins. La zone, située entre le 40ème et 50ème parallèle de l'Hémisphère Sud, a été surnommée ainsi en raison de vents très forts, venus de l'Ouest. Ils peuvent monter jusqu'à plus de 25 noeuds.
Froid, vent et grosses vagues... les conditions se durcissent dans les mers du sud mais "tout va bien à bord" pour @samanthadavies qui nous donnent quelques nouvelles... fraîches. #VendeeGlobe #VG2020 #GoSam pic.twitter.com/aE8CbD7GKQ
— Initiatives Cœur (@initiativecoeur) November 29, 2020
Si ces vents soufflent aussi violemment, c'est qu'il n'y a quasiment pas de terres aux alentours pour casser l'écume et les ralentir. Avant d'entamer la remontée vers l'Hémisphère Nord, jusqu'au 50ème parallèle, la flotte arrivera dans une zone encore plus périlleuse, les 50ème hurlants au large du Cap Horn.
DECOUVERTs AU TEMPS DES EXPLORATIONS
C'est au XVIIème siècle que ces quarantièmes rugissants auraient été découverts par un navigateur moderne, le Néerlandais Hendrik Brouwer. En route vers le siège de la Compagnie des Indes, dans l'actuel Jakarta (Indonésie) en 1610, il est passé par cette voie, qui lui a permis, poussé par les vents, d'atteindre plus vite l'Océan Indien et l'Afrique du Sud. Un itinéraire novateur devenu depuis «la Route de Brower».
Près de quatre cents ans plus tard, les quarantièmes rugissants apporteront certainement encore leur lot de péripéties. Pour l'heure, le Français Charlie Dalin est toujours solidement installé en tête de l'épreuve, après trois semaines de course.