Avec la pandémie de Covid-19, le monde du sport a dû se repenser et se réinventer pour que les évènements puissent encore avoir lieu. C’est notamment le cas des «runs». Certaines marques ont su s’adapter pour le plus grand plaisir des pratiquants.
Un temps considéré comme du «business» lorsqu’elles ont commencé à voir le jour il y a quelques années, les courses virtuelles sont finalement devenues LA solution depuis la crise sanitaire que traverse la planète ces derniers mois. Les rassemblements massifs étant interdits, au moins jusqu’à la fin d’année, les applications sont devenues une véritable bouée de sauvetage.
Alors que tour à tour les grands événements ont été annulé (les marathons de Paris, Londres, Berlin et New York pour ne citer qu’eux), les organisateurs se sont rabattus sur la technologie pour continuer à faire «vivre» ces courses. Ce sera d’ailleurs le cas du marathon de New York mais aussi celui de Boston. En octobre, les participant(e)s disposeront de deux semaines pour courir les 42,195 kilomètres et enregistrer le résultat sur Strava.
D’autres ont décidé de procéder ainsi comme le cas des «20 km de Paris Connecté», le Challenge Virtuel Odyssea ou encore le semi-marathon SeaWheeze. Après un premier événement virtuel à l’occasion de la Journée Internationale du running, le 4 juin dernier, qui a rassemblé digitalement plus de 350.000 coureurs, la marque canadienne de vêtements et accessoires de sport, Lululemon, a réitéré l’expérience pour son événement annuel. Ainsi, en août, ceux qui désiraient y participaient avaient une semaine pour réaliser leur «semi» ou un «10 km» et l’enregistrer là aussi sur l’application Strava pour recevoir leur médaille de «finisher».
Et cela peut d’ailleurs être un plus pour beaucoup de personnes qui auraient «peur» de s’inscrire à des courses. Le fait de se retrouver avec des professionnels, spécialistes et la crainte d’un mauvais résultat par rapport aux autres, peut aider.
Sans oublier qu’il y a également un avantage pour les organisateurs qui peuvent ouvrir les inscriptions et mettre en place un nombre de participants est illimité. Une bonne nouvelle en somme qui devrait continuer à se développer dans les mois et années qui viennent.
Interview de Prosper Matussiere, ambassadeur yoga Lululemon
«La course reste au final un run contre soi-même»
Ambassadeur de la marque Lululemon, Prosper Matussiere a donné quelques conseils de préparation à celles et ceux qui souhaiteraient participer à une course connectée. Interview.
Quels sont les conseils que vous donnez pour préparer ces «runs» dans des conditions particulières ?
Pour ceux qui ont l’habitude de courir en team, je les encourage à ne rien changer sauf les distanciations sociales. Et à commencer à faire quelques sorties en solitaire pour l’aspect résilience et mental. La course reste au final un «run» contre soi-même.
Comment faites-vous pour motiver vos «élèves» en cette période particulière ?
J’insiste beaucoup sur le mental et le bien être plus que sur l’aspect objectif et compétition. A savoir comment réagir et agir en période particulière grâce à l’acceptation de la situation, si la tête va bien le corps suivra et l’envie de s’entraîner sera intacte.
La motivation peut en prendre un coup en se retrouvant seul, comment gérer cela ?
Prendre conscience que l’on réalise des choses pour soi et son bien-être et que «La plus grande liberté naît de la plus grande rigueur» disait Paul Valéry, je pense que cela s’applique encore plus en cette période. Les bénéfices que l’on retire d’une pratique sportive régulière et assidue sont innombrables.
Quel conseil donneriez-vous en général aux personnes qui vous liront et qui aimeraient reprendre le sport à la rentrée (après leurs vacances) mais auraient peur ?
D’être assidue, de croire en eux, de prendre du plaisir, de comprendre que c’est un travail d’une vie, c’est un placement dans l’avenir , que le corps et l’esprit seront les remercier à jamais !