Alors que le Paris Saint-Germain va disputer sa première finale de Ligue des champions ce 23 août, la France s'apprête à vivre un moment rarissime. En effet, en 65 éditions de la plus importante des compétitions européennes, seuls 4 clubs hexagonaux s'étaient hissés à ce niveau par le passé.
Reims - Real Madrid (1956)
L'histoire d'amour entre la Ligue des champions et la France avait pourtant bien débuté. Dès la première édition en 1956, le Stade de Reims se retrouve en finale face au Real Madrid au Parc des Princes. La compétition s'appelait alors Coupe des clubs champions, et venait d'être inaugurée par la toute jeune UEFA (Union des associations européennes de football). Seize clubs s'affrontaient à cette période (contre 32 en phase de groupes aujourd'hui). Dans un match à rebondissements, les Rémois de Raymond Kopa s'inclinent finalement 4-3 face aux Espagnols menés par Alfredo Di Stefano. Une première au goût amer donc.
Reims - Real Madrid (1959)
Trois ans plus tard, le Stade de Reims peut obtenir sa revanche face au Real, qui a depuis remporté toutes les éditions de la C1. Sans Raymond Kopa (parti au Real Madrid) et Michel Hidalgo (transféré à l'AS Monaco) mais avec Just Fontaine, le club français s'incline à nouveau, cette fois-ci sur le score de 2-0. C'est la dernière fois que le Stade de Reims se hissera à ce stade de la Ligue des champions. À noter que les deux clubs sont restés liés avec un match amical en 2016 à Madrid, ou encore des hommages sur le maillot de Reims en 2018-2019, 60 ans après la finale perdue.
Saint-Etienne - Bayern Munich (1976)
Après la domination du Real Madrid, les vainqueurs de la Coupe des clubs champions varient. Jusqu'en 1976, des clubs espagnols, portugais, italiens, écossais, anglais, allemands et néerlandais ont eu l'honneur de remporter le trophée. Mais la France attend encore son heure, et compte notamment sur Saint-Etienne pour glaner sa première C1. Opposé au Bayern Munich, double tenant du titre, les Verts de Jean-Michel Larqué s'inclinent sur le petit score de 1-0.
Parmi les joueurs adverses, l'on compte des légendes du football mondial comme Franz Beckenbauer ou encore Gerd Müller. Mais surtout, cette finale est marquée par les deux tirs français qui échouent sur les montants carrés de l'Hampden Park de Glasgow. Si rien ne permet d'assurer que des poteaux ronds auraient changé la donne, cet épisode est un fait marquant du football européen. À tel point que les montants sont désormais exposés au musée du club de Saint-Etienne.
Marseille - Belgrade (1991)
Avec le recul, cette finale a tout du mythe fondateur pour l'Olympique de Marseille. L'équipe affronte l'Etoile Rouge de Belgrade à Bari, en Italie. Dans un match particulièrement tendu pour les deux équipes, novices à ce stade de la compétition, aucun but n'est marqué dans le jeu. Après prolongation, les Marseillais s'inclinent aux tirs au but (5-3). Un traumatisme qui leur sera utile deux ans plus tard.
Marseille - Milan AC (1993)
Didier Deschamps, Basile Boli, Fabien Barthez, Marcel Desailly... Jamais l'Olympique de Marseille n'aura été aussi armé pour faire face aux géants européens. Face à un Milan AC qui semble invincible, le club racheté par Bernard Tapie quelques années plus tôt réussira l'exploit d'être la première institution française à remporter la Ligue des champions, 37 ans après la première finale de Reims. Une vraie fierté pour les Phocéens, qui ne manqueront pas de rappeler qu'ils sont «à jamais les premiers» en cas de victoire du PSG face au Bayern Munich ce 23 août.
Monaco - Porto (2004)
De toutes les finales françaises, celle de l'AS Monaco est peut-être la moins attendue. Le club dirigé par Didier Deschamps n'était clairement pas favori, ni même dans la liste des outsiders au début de la compétition. Et pourtant, le groupe composé de Ludovic Giuly, Fernando Morientes, Patrice Evra ou encore Jérôme Rothen a enchaîné les performances historiques en battant le Real Madrid de Zinedine Zidane en quart de finale, puis Chelsea en demi-finale. Face au Porto d'un jeune José Mourinho, lui aussi arrivé en finale à la surprise générale, les Monégasques fatigués par une longue saison n'arrivent pas à faire le poids et s'inclinent 3-0. Une nouvelle désillusion pour le football français.