Le PSG sera opposé à l’Atalanta Bergame en quarts de finale de la Ligue des Champions. S'il n'est pas le plus connu parmi les équipes encore en lice, le club italien a de solides arguments, susceptibles d'inquiéter le champion de France. Mais aussi des faiblesses à exploiter.
La Dea (la Déesse), le surnom de l’Atalanta, est encensée un peu partout en Europe pour son collectif réglé comme du papier à musique et son jeu très offensif. Il suffit de voir les performances des hommes de Gian Piero Gasperini à chacune de leur sortie pour se laisser convaincre.
Troisième de Serie A à neuf points de la Juventus Turin, avant de recevoir Brescia, ce mardi 14 juillet, en ouverture de la 33e journée, la formation lombarde, qui évolue en 3-4-1-2, possède la meilleure attaque du championnat italien (87 buts). Loin devant la Lazio (68 buts) et la Juve (67 buts). «L’Atalanta est une équipe qui attaque et attaque encore, en marquant beaucoup de buts», a prévenu Thomas Tuchel.
Et l’entraîneur allemand a d’autant plus de raisons de se méfier que le danger vient de partout à l’Atalanta. Des attaquants avec le puissant Colombien Duvan Zapata (15 buts), l’expérimenté Josip Ilicic, auteur de 21 buts et 9 passes décisives toutes compétitions confondues, le capitaine et maître à jouer «Papu» Gomez et Luis Muriel, remplaçant le plus efficace de Serie A avec 17 réalisations. Mais pas seulement.
Le milieu de terrain croate Mario Pasalic (6 buts) et surtout le latéral gauche allemand Robin Gosens (9 buts) sont tout aussi capables de se muer en buteur, tout comme le trio défensif composé de Rafael Toloi, José Luis Palomino et Berat Djimsiti. Et preuve d’un danger venant des quatre coins du terrain, le club bergamasque compte pas moins de dix buteurs différents en Ligue des champions cette saison.
Plus mauvaise défense des équipes encore en lice
Mais cette puissance offensive est-elle suffisante à faire de l’Atalanta une terreur plus redoutable que Manchester City, le Real Madrid ou encore le Bayern Munich ? Sans sous-estimer le potentiel de l’équipe italienne, Paris n’a pas grand-chose à lui envier sur le plan offensif. Avec 20 buts inscrits, le club de la capitale dispose de la deuxième meilleure attaque de la compétition derrière le Bayern (27 buts) et l’une des forces de frappe les plus enviées du Vieux continent avec Neymar, Kylian Mbappé, Mauro Icardi et Angel Di Maria, même si ce dernier sera suspendu pour ce quart de finale.
Chacun d’entre eux est susceptible de faire la différence à chaque instant et de perforer une défense de Bergame qui n’est pas des plus solides. Au contraire. Son arrière garde n’est ni plus ni moins que la plus perméable des équipes encore en lice avec 16 buts encaissés, soit une moyenne de deux buts pris par matchs, contre seulement quatre pour le PSG. Et face à l’explosivité des attaquants parisiens, elle pourrait payer au prix fort certaines de ses largesses, surtout que ses défenseurs ne sont pas réputés pour leur vitesse.
Ni pour leur expérience. Et cette remarque vaut pour l’ensemble de l’équipe. L’Atlanta découvre la C1 pour la première fois de son histoire. Et c’est presque un miracle qu’elle soit encore en course. La Dea a sombré dès son entrée en lice sur la pelouse du Dinamo Zagreb (4-0). Elle a ensuite été battu à domicile par le Shakhtar (1-2) puis corrigé par City (5-1) avant de finalement arracher son billet in extremis avec un nul et deux succès.
Ce parcours laborieux démontre que l’Atalanta reste à la portée des coéquipiers de Thiago Silva, candidats déclarés au titre, s'ils ne réitérent pas les mêmes erreurs d'un passé récent. Mais il prouve aussi que cette équipe, tombeuse de Valence en 8e de finale (4-1, 4-3), ne lâche jamais rien. Cette force de caractère, ajoutée à son insouciance et sa volonté de rendre fière une ville fortement impactée par la pandémie de coronavirus, rend cette formation encore plus imprévisible. Le PSG ne pourra pas dire qu’il n'était pas prévenu.