A 34 ans, Yoann Gourcuff n’a pas officiellement mis un terme à sa carrière. Mais l’international français (31 sélections) a complètement disparu des radars. La faute à des blessures qui ont gâché ses années au plus haut niveau.
Le 20 octobre 2018 reste sa dernière apparition sur un terrain de football sous le maillot de Dijon. Ce jour-là, il avait joué les 30 dernières minutes du match contre Lille et terminé la rencontre touché à la cuisse gauche… Une énième rechute. Sûrement celle de trop. Le modeste club bourguignon lui avait pourtant tendu la main pour mettre ses qualités techniques au service du collectif et lui offrir une chance de retrouver le plaisir ainsi que ses sensations. En vain.
Ce nouvelle (dernier ?) épisode est venu renforcer le sentiment de gâchis d’une carrière qui n’a finalement pas embrassé le destin qui lui était prédit. Une carrière coupée en deux avec des débuts prometteurs à Rennes avant de prendre la direction à seulement 20 ans de l’AC Milan, où les médias italiens voyaient en lui le nouveau Zinédine Zidane. Malgré quelques performances intéressantes, le milieu de terrain n’est pas parvenu à se faire sa place au milieu des Kakà, Clarence Seedorf, Andrea Pirlo, Gennaro Gattuso ou encore Ronaldinho.
A sa demande, il est prêté à Bordeaux en 2008. Et en Gironde, c’est l’explosion. Sous les ordres de Laurent Blanc, il a été l’un des grands artisans du doublé Champion de France-Coupe de la Ligue réalisé pour le club bordelais en 2009. La saison suivante, alors que Bordeaux l’a recruté définitivement, il a été contrarié par des blessures qui l’ont empêché de donner la pleine mesure de son talent.
Et l’été 2010 a marqué un tournant entre la Coupe du monde en Afrique et la triste affaire de Knysna venue s’ajouter à ses supposées tensions avec Franck Ribéry, puis son transfert mouvementé à Lyon. Yoann Gourcuff n’en est pas sorti indemne et une longue descente aux enfers a commencé pour lui entre blessures et rechutes auxquelles sont venues s’ajouter les moqueries sur sa fragilité physique.
Après cinq saisons à l’OL, où il a passé une bonne partie de son temps à l’infirmerie, il est retourné à Rennes, mais le retour dans son club formateur a également été émaillé par une accumulation de pépins physiques qui n’ont cessé de lui pourrir la vie. Ce sera encore le cas à Dijon qu'il a rejoint à l'été 2018. En Bourgogne, il n’a joué que huit matchs avant de partir six mois seulement après son arrivée et de prendre la direction de sa Bretagne natale.
Mariage avec Karine Ferri
Près de Lorient, Yoann Gourcuff s’est remis au tennis. Avec brio. A l’automne dernier, le quotidien Ouest-France avait relaté ses performances avec le club du TC Lamor-Plage dans le Morbihan. Et il n’est pas étonnant de le voir briller raquette à la main. Dans sa jeunesse, Gourcuff était l’un des grands espoirs du tennis breton. En 1998, il avait même participé à l’Open super 12 d’Auray, remporté par Rafael Nadal. Il a d’ailleurs longtemps hésité entre la petite balle jaune et le football avant de finalement opter pour les crampons.
D’un point de vue professionnel, certains lui ont prêté une reconversion comme agent immobilier. Une rumeur démentie par sa femme Karine Ferri, qu’il a épousée en juin 2019 dans le Var. «A titre informatif, Yoann ne se lance pas dans l’immobilier, c’est une fois de plus une information erronée. Au passage, Stéphane Plaza le fait mieux que personne et on l’embrasse», avait confié la présentatrice télé.
Et en attendant de trouver un projet susceptible de l’intéresser, Yoann Gourcuff joue les papas poules avec ses deux enfants âgés de 4 et bientôt 2 ans. Le bonheur autrement.