Parti en pole position, Valtteri Bottas a mené de bout en bout le premier Grand Prix de la saison en Autriche pour s'imposer au terme d'une course à rebondissements devant Charles Leclerc et Lando Norris. Pénalisé de cinq secondes, Lewis Hamilton a dû se contenter de la 4e place.
L’ouverture de cette saison, retardée de trois mois et demi en raison de la pandémie de coronavirus, a réservé un incroyable scénario sur le Red Bull Ring de Spielberg. Avec le Finlandais dans le rôle principal. Au volant de sa Mercedes, nettement au-dessus de la concurrence, Bottas a su déjouer tous les pièges et les trois entrées en piste de la voiture de sécurité pour signer le 8e succès de sa carrière, venu récompenser un week-end proche de la perfection. «Il n’y a pas de meilleure manière de commencer la saison. (…) La course n’a pas été facile. Mais j’ai réussi à garder la tête froide et à gérer ma course», s’est félicité Bottas.
Son coéquipier Lewis Hamilton ne peut en dire autant. Déjà rétrogradé de trois places sur la grille de départ, le Britannique, finalement parti en 5e position, s'est vu priver de sa 2e place, après avoir écopé d'une pénalité de cinq secondes pour avoir poussé hors de la piste la Red Bull d'Alexander Albon. Et le sextuple champion du monde aura peut-être une discussion à ce sujet avec Bottas, qui a levé le pied dans les derniers tours.
Stratégie ou pas, cette initiative a privé Hamilton du podium. Pour le plus grand bonheur de Charles Leclerc et Lando Norris. Un résultat inattendu pour le Monégasque comme pour le Britannique. Alors que sa Ferrari a affiché de nombreuses limites depuis les premiers tours de roue en Autriche, Leclerc a tiré profit au maximum de sa monoplace et des incidents de course pour monter sur la deuxième marche du podium, quand Sebastian Vettel n'a terminé qu'à la 10e place.
«Je suis très heureux. Cette deuxième place c’est un peu comme une victoire pour nous. Je ne m’y attendais pas, c’est une belle surprise. Nous avons eu un peu de chance, évidemment, avec la pénalité de Lewis. Il y a eu des accidents, des abandons, c’était notre objectif de saisir chaque opportunité car notre rythme était insuffisant pour nous conduire à la deuxième position», a commenté Leclerc à l’arrivée.
A 20 ans et seulement 22 courses, Norris s’est, lui, offert le premier podium de sa carrière qui en appelle forcément d’autres. Et il a été accueilli comme une véritable bouffée d’oxygène à l’écurie McLaren au bord de la faillite à cause de la crise sanitaire.
Mais si certains ont été à la fête, d’autres ont vécu un Grand Prix plus compliqué à l’image des neufs pilotes contraints à l’abandon. Du jamais vu depuis dix ans. Et parmi eux, Max Verstappen. Le Néearlandais, qui avait hérité de la 2e place sur la grille, est rentré au garage dès le 12e tour, victime d’un problème mécanique. Il a été suivi par son ancien coéquipier Daniel Ricciardo (Renault), puis Lance Stroll (Racing Point), Kevin Magnussen (Haas), Romain Grosjean (Haas), George Russell (Williams), Kimi Räikkönen (Alfa Romeo), Alexander Albon (Red Bull) et Daniil Kvyat (AlphaTauri).
Une hécatombe à laquelle ont échappé les Français Pierre Gasly et Esteban Ocon, qui respectivement terminé à la 7e et 8e place pour marquer de précieux points. Tout ce beau monde a désormais rendez-vous la semaine prochaine toujours en Autriche pour un remake qui promet d’être tout aussi captivant.