Le Tour de France 2020 ne sera pas une édition comme les autres. Reportée en raison de la pandémie de coronavirus, la Grande Boucle s’élancera de Nice le 29 août pour arriver sur les Champs-Élysées le 20 septembre. Mais son directeur se veut confiant sur la bonne tenue de la course.
Avant même le Grand Départ dans deux mois sur la Côte d’Azur, ce Tour est déjà unique. Car «jamais il n’est parti aussi tard», a rappelé Christian Prudhomme dans un entretien accordé à l’AFP. Mais pas de quoi gâcher son bon déroulement, même s’il a fallu remédier à certains problèmes causés par ce report. «Le propre de l’organisation est de s’adapter. On a commencé à relever le défi en obtenant l’aval de tous les élus concernés. (…) Sportivement et médiatiquement, le Tour est le même. En revanche, on a eu des rustines à poser, parce qu’on ne pouvait pas emprunter exactement la même route en septembre», a confié le directeur du Tour.
Mais ces ajustements ne devraient pas entraver le spectacle ni la lutte pour le maillot jaune. Car s’il y a quelque chose qui ne devrait pas changer par rapport aux autres années, c’est la présence d’un plateau relevé. «Ce qu’on peut dire, c’est qu’il y aura une course avec les meilleurs coureurs», a promis Christian Prudhomme. Et pour le plus grand plaisir du public, la caravane publicitaire, même si elle sera moins importante, sera présente avec «une centaine de véhicules».
Les spectateurs risquent en revanche d’être un peu moins nombreux pour encourager les coureurs sur le bord des routes, ce Tour 2020 se déroulant hors des périodes de vacances. «On peut s’attendre à ce qu’il y ait sans doute moins de monde mais la fête sera là, dans le respect des mesures sanitaires», a assuré le patron de la Grande Boucle, qui a dévoilé certains contours de ces mesures. «Il y aura probablement un filtrage plus ou moins sévère. Dans les cols, on favorisera ceux qui montent à pied, à vélo ou dans les transports mis en place par les collectivités», a-t-il expliqué.
Mais ce n’est pas tout. «Il n’y aura sûrement pas de bisous ou d’embrassades lors des cérémonies protocolaires. Et on peut penser que ce n’est assurément pas la meilleure année pour récupérer des autographes», a-t-il ajouté.
Mais rien n’est encore gravé dans le marbre. Tout dépendra de l’évolution de la crise sanitaire. «La situation évolue de jour en jour, a insisté Christian Prudhomme. Le cahier des charges sera défini dans la période de fin juillet, début août.»