Le Conseil d’Etat a tranché. Si la plus haute juridiction administrative a validé, ce mardi, la fin de la saison et le classement de Ligue 1, elle a suspendu les relégations d’Amiens et Toulouse, encourageant la Ligue de football professionnel à repenser son format pour la saison prochaine avec 22 clubs au lieu de 20.
Avec cette décision, la balle est désormais dans le camp de la LFP. Dans un communiqué, cette dernière a indiqué avoir pris «note de la demande du Conseil d’Etat de réexaminer en lien avec la FFF la question du format de la Ligue 1 pour la saison 2020-2021 d’ici au 30 juin 2020.» Au cœur des débats, la convention qui lie les deux instances et qui écarte la possibilité d’un championnat à plus de 20 participants. Elle avait d’ailleurs été brandie, jeudi à l'audience, lorsque Amiens avait évoqué la disparition de la Coupe de la Ligue à partir de la saison prochaine, libérant plusieurs dates dans le futur calendrier.
Mais cette convention expire le 30 juin prochain et «ne sera plus applicable pour la saison 2020-2021», a indiqué le juge. Ce qui ouvre en grand la porte à un élargissement de la L1. Même si la Ligue y est fermement opposée. Elle milite même dans l’autre sens avec un championnat à 18, voire à 16 clubs. Elle a désormais trois semaines pour revoir sa copie, alors qu’elle prévoyait de dévoiler le calendrier du prochain exercice qui doit commencer le 23 août prochain.
Reste à savoir si elle va persister et signer en se tenant à sa décision initiale avec les relégations du club picard et toulousain, à condition de justifier et prouver que la tenue d’une Ligue 1 à 22 équipes n’est pas gérable, en raison notamment de l’Euro l’été prochain, ou encore dangereuse pour l’intégrité physique des joueurs. Un argument avancé par la FFF pour retoquer la Ligue 2 à 22. Ou si elle va finir par se plier à la demande du Conseil d’Etat. Les remous provoqués au sein du football français par la pandémie de coronavirus sont loin d’être terminés…