La rencontre de la dernière chance. Lyon, Amiens et Toulouse ont rendez-vous, ce jeudi, sur le terrain judiciaire devant le Conseil d’État pour contester l’arrêt de la Ligue 1 en raison de la pandémie de coronavirus et la décision de figer son classement.
Le 30 avril dernier, la Ligue de football professionnel avait suivi les recommandations du gouvernement et mis un terme prématuré au championnat. Cette décision a mis le football français sens dessus dessous avec notamment au centre de la polémique le classement final déterminé en fonction d’un indice de performance.
Ce mode de calcul a privé l’OL, seulement 7e, d’une place en Coupe d’Europe et relégué Amiens ainsi que Toulouse en Ligue 2. S’estimant lésées, les trois formations ont décidé de porte l’affaire en justice avec des volontés divergentes.
Pour Jean-Michel, ce recours devant la cour administrative suprême, même s’il n’a que très peu de chances d’aboutir, est une nouvelle occasion de pousser pour la reprise de la saison. Ces dernières semaines, le président lyonnais n’a eu de cesse de contester un arrêt qu’il juge «prématurée» et d’interpeller la LFP pour l’inciter à revoir sa position et à «réexaminer les conditions permettant d’envisager une reprise des compétitions au mois d’août».
D’autant qu’il a vu en l’annonce d’Édouard Philippe, autorisant l’entraînement depuis le 2 juin, un argument supplémentaire rendant possible une fin de saison cet été. Mais une éventuelle reprise se heurtent à de multiples problèmes aussi bien sportifs, avec une reprise de l’entraînement alors que certains joueurs sont toujours à l’étranger, que logistiques, avec l’absence de diffuseurs.
De leur côté, Amiens et Toulouse contestent le classement final, qui a conduit à leur relégation sans avoir pu disputer l’intégralité des 38 journées. «La justice est le seul rempart face à la décision de la Ligue de reléguer arbitrairement l’Amiens SC. La seule chose qui compte pour nous aujourd’hui, c’est de faire gagner le sport et ses valeurs», a déclaré le président du club picard Bernard Joannin. La décision de la plus haute juridiction administrative devrait être connue dans les jours qui suivent. Et elle pourrait venir fragiliser un football français claudiquant.