Il y a quatre ans, le vendredi 3 juin 2016, l'ex-champion de boxe américain Mohamed Ali disparaissait à Phoenix (Arizona, Etats-Unis) à l'âge de 74 ans. Indomptable et passionné, le boxeur le plus célèbre de la planète était connu pour son sens de la formule et plusieurs de ses déclarations ont contribué à façonner sa légende.
1. «I am the greatest»
Elle est sans doute la citation la plus connue de Mohamed Ali. «Je suis le plus grand, je suis le meilleur, la seule différence avec les autres champions, c'est que moi je n'ai pas encore commencé à jouer», avait-il dit à un collègue qui lui demandait comment il s'en tirait au golf.
2. «Vole comme le papillon, pique comme l'abeille, et vas-y cogne mon gars, cogne»
C'est en fait une citation de Drew Bundini Brown, l'un des entraîneurs et hommes de coin de Mohamed Ali. «Float like a butterfly, sting like a bee. Ohhhh. Rumble, young man, rumble» dans la version originale. Prononcée à la télévision par celui qui se faisait encore appeler Cassius Clay avant son mythique combat contre Sonny Liston, cette déclaration connaît un retentissement mondial.
Âgé de 22 ans à l'époque, le jeune champion remporte le combat alors qu'il était pourtant loin d’être favori. Mais Liston, peut-être déconcerté par les multiples provocations de son jeune adversaire, se fait surprendre par sa vitesse et son jeu de jambes. Avec ce combat remporté, Cassius Clay devient le plus jeune boxeur à détrôner un champion du monde dans cette catégorie.
3. «Je n'ai pas de problème avec les Vietcongs»
Alors qu’il devrait être recruté par l’armée pour partir combattre au Vietnam, Mohamed Ali refuse de partir et se déclare objecteur de conscience. Il échappe à la prison mais est interdit de ring, vilipendé par une majorité de l’opinion publique américaine et tenu par d’autres comme un pilier de la contre-culture et un champion de la cause des noirs qui se battent alors pour l’égalité des droits. «Je n'ai pas de problème avec les Vietcongs» («I got no quarrel with them Vietcong»), finira-t-il par déclarer le 17 février 1966.
4. «La boxe n'a rien à voir avec la guerre et ses mitrailleuses, ses bazookas, ses grenades et ses bombardiers»
C'est lors d'une manifestation contre la guerre du Viet Nam à Chicago en 1967 que Mohamed Ali fait cette déclaration. «Dans le ring, il y a un arbitre pour arrêter le combat si un combattant risque d'être trop blessé. La boxe n'a rien à voir avec la guerre et ses mitrailleuses, ses bazookas, ses grenades et ses bombardiers» («In the ring we have a referee to stop the fight if one man should become too hurt physically. Boxing is nothing like going to war with machine guns, bazookas, hand grenades and bomber airplanes.»)
5. «Ils ont fait ce qu'ils pensaient juste, et j'ai fait ce que je pensais juste»
Mohamed Ali prononce cette phrase à propos de la volonté du gouvernement américain de le mettre en prison. («They did what they thought was right, and I did what I thought was right.»)
6. «Vous n'êtes pas aussi bête que vous en avez l'air, j'ai vu votre femme»
Mohamed Ali pronconce cette phrase à l'attention du président des Philippines Ferdinand Marcos avant le «Thrilla in Manila», son troisième et dernier combat contre Joe Frazier en 1975. («You're not as dumb as you look. I saw your wife.»)
7. «Vous croyez que le monde a été choqué par la démission de Nixon ? Attendez que je botte le cul de George Foreman»
Avant de reprendre son titre grâce à une victoire sur Foreman le 30 octobre 1974, Mohamed Ali fait une déclaration retentissante : «Vous croyez que le monde a été choqué par la démission de Nixon ? Attendez que je botte le cul de George Foreman. Je vole comme le papillon, pique comme l'abeille, ses poings ne peuvent pas toucher ce que ses yeux ne voient pas. Là, tu me vois, là tu me vois pas. George croit qu'il peut, mais je sais qu'il ne peut pas. Je me suis déjà battu contre un alligator, j'ai déjà lutté avec une baleine. La semaine dernière, j'ai tué un rocher, blessé une pierre, et envoyé une brique à l'hôpital. Je suis tellement méchant, je rends la médecine malade.»
8. «Dieu m'a donné la maladie de Parkinson pour me montrer que je n'étais qu'un homme comme les autres, que j'avais des faiblesses, comme tout le monde. C'est tout ce que je suis : un homme»
Mohamed Ali prononce cette phrase au cours d'une interview en 1987 après l'annonce de sa maladie. («He (God) gave me Parkinson's syndrome to show me I'm just a man like everyone else. To show me I've got human frailties like everybody else does. That's all I am : a man.»)