Le peloton pourra-t-il prendre le départ du Tour de France, déjà repoussé au 29 août à Nice en raison de la pandémie de coronavirus ? La question est revenue sur la table après les annonces du Premier ministre Edouard Philippe, qui a prolongé l’interdiction des événements rassemblant plus de 5 000 personnes.
Les trois premières étapes de la Grande Boucle dans et aux alentours de la capitale du département des Alpes-Maritimes sont concernées par cette mesure. Et elles pourraient venir mettre à mal la bonne tenue de cette édition 2020 au regard du nombre de spectateurs réunis au départ comme à l’arrivée et amassés le long des routes. Mais également lors de la traditionnelle présentation des équipes. Une affluence importante qui pourrait obliger les organisateurs à revoir leur copie pour éviter tout risque sanitaire.
Mais au-delà du Tour de France, les déclarations du Premier ministre ont également mis en péril l’organisation des courses préparatoires, à commencer pour le Critérium du Dauphiné pressenti pour être reprogrammé mi-août. Et ces épreuves sont indispensables pour permettre aux coureurs de se préparer avant de s’aligner sur le Tour, même s’ils pourront à partir du 11 mai reprendre l’entraînement en extérieur de manière individuel.
Mais à face à ces inquiétudes, le ministère des Sports s’est voulu rassurant sur la possibilité de voir le peloton s’élancer comme prévu. Quelques heures après l’intervention d’Edouard Philippe, il a écarté l’idée d’une annulation ou d’un nouveau report. «Il est trop tôt pour tirer des conclusions, mais pour l’instant cela n’implique ni un report, ni une annulation. Cela n’exclut pas des arrangements notamment en ce qui concerne le nombre de spectateurs», a déclaré un porte-parole du ministère des Sports
Comme sur Paris-Nice en mars dernier, les rassemblements de spectateurs au départ et à l’arrivée de chaque étape pourrait notamment être limités voire interdits. «Aux organisateurs de faire des propositions», a ajouté le ministère.
Romain Bardet garde, lui, garde confiance et veut croire au bon déroulé du Tour de France. «On connaît la grandeur du Tour et c’est dans trois mois. D’ici là, sans parler de passe-droit, il y a peut-être la possibilité d’aménagements ; cela ne condamne pas définitivement l’événement, a confié le Français au Monde. Mais on est tous dans l’attente de précisions complémentaires.» Et elles devraient venir d’ASO et de l’Union cycliste internationale dans les prochaines semaines.