Son report à l’automne, en raison de la pandémie de coronavirus, avait ébranlé le monde de la petite balle jaune. Mais Roland-Garros, programmé du 20 septembre au 4 octobre, devrait finalement échapper à des sanctions.
«Le tennis a besoin d’unité, Paris a agi sous le coup de la peur, ils ont fait une erreur. Mais ils l’ont reconnu», a confié le patron de l’ATP Andrea Gaudenzi dans une interview accordée à plusieurs médias italiens, désireux de mettre un terme aux tensions provoquées par ce changement de dates.
A l’annonce du report, certains joueurs s’étaient offusqués et avaient reproché aux organisateurs du deuxième Grand Chelem de la saison d’avoir pris une décision sans la moindre concertation réclamant que des sanctions soient prises.
Mais Andrea Gaudenzi a préféré se montrer indulgent. «Nous sommes tous dans le même bateau, il n’y a pas de place pour les polémiques. Maintenant, nous travaillons ensemble», a-t-il déclaré en référence à la crise sanitaire qui a mis à l’arrêt les circuits ATP et WTA au moins jusqu’à la mi-juillet.
Et il espère qu’elle pourra reprendre son cours normal au moins d’août. «Si nous parvenons à recommencer en août, nous sauverions ainsi trois Grands Chelems et six Masters 1000. Dans le cas contraire, les problèmes risquent de se multiplier», a concédé Andrea Gaudenzi, confronté à un casse-tête. «Nous avons créé 50 versions du calendrier que nous changeons tous les jours», a-t-il expliqué tout en se déclarant «confiant» dans le fait que la tournée d’été aux Etats-Unis «pourra commencer avec le Masters 1000 d’août à Toronto et Cincinnati, puis l’US Open». Pour enchaîner ensuite avec la saison de terre battue articulée autour des Masters 1000 de Madrid et de Rome et donc Roland-Garros.
Il espère également pouvoir maintenir les dates du Masters de Londres de fin d’année, prévu mi-novembre dans la capitale anglaise. «La 02 Arena n’est disponible que dans la semaine déjà fixée», a-t-il souligné. Mais le patron de l’ATP se veut prudent dans la mesure où personne ne peut prédire la fin de la pandémie. «Parler d’août, septembre ou novembre, tout cela reste pour le moment hypothétique. Rien ne sert de se taper la tête contre les murs pour quelque chose qui n’aura au final peut-être pas lieu», a rappelé Andrea Gaudenzi.
Et cette situation le pousse à réfléchir à des mesures de soutien dans l’hypothèse où la crise venait à perdurer. «Notre système est solide, il peut durer un an sans tennis, mais pas plus», a-t-il reconnu.