Le monde du cyclisme ne remontra pas en selle avant au moins le 1er juin. Cette décision, entérinée, ce mercredi 1er avril, par l’Union cycliste internationale, a notamment entraîné le report du Critérium du Dauphiné et fait planer une menace de plus en plus grandissante sur la tenue du Tour de France (27 juin-19 juillet) en raison de la pandémie de coronavirus.
Le Dauphiné, dont le départ était programmé le 31 mai à Clermont-Ferrand, sert traditionnellement de préparation à la Grande Boucle. Une majorité des prétendants au Maillot jaune se retrouvent sur ses routes pour se jauger en vue du Tour. Et son report ne laisse présager rien de bon, même si contrairement aux autres épreuves du WorldTour organisées en mai, il n’a pas purement et simplement été rayé du calendrier. «Nous travaillons avec les collectivités à un report. Même pour, éventuellement, une version plus courte», a affirmé le directeur du Tour Christian Prudhomme.
Mais il sait qu’il sera très compliqué de lui dégoter une place si la compétition venait à reprendre. «Il faut trouver une date dans un calendrier hyper-resserré», a-t-il concédé.
Mais au-delà du Critérium du Dauphiné, c’est le Tour de France qui occupe tous les esprits. Et son maintien ne semble plus tenir qu’à un maigre fil. «A ce jour, les dates du Tour de France sont maintenues», a pourtant affirmé Christian Prudhomme.
Solutions de repli
Mais l’espoir de voir le peloton au départ à Nice fin juin apparaît très mince et les organisateurs planchent sur des solutions de repli. «Ce serait mentir que de dire que l’on n’étudie pas d’autres hypothèses en ce qui concerne les dates», a confié le patron de la Grande Boucle. Une chose est sûre, «le Tour de France n’aura pas lieu à huis clos », a-t-il précisé à La Montagne.
Son sort devrait se décider dans les deux prochaines semaines. Une nouvelle réunion sous l’égide de l’UCI est prévue avant fin avril pour procéder à une réévaluation de la période sans compétition, en fonction de l’évolution de la crise sanitaire. «La volonté est de laisser deux mois de visibilité aux coureurs, a expliqué Christian Prudhomme. Ce qui correspond à un mois pour les entraînements sur route et un mois ouvert à la compétition.»
Un scénario idéal qui est encore très loin de pouvoir devenir réalité. Mais Christian Prudhomme veut croire à la tenue de la Grande Boucle, qui pourrait redonner un peu de bonheur aux millions de spectateurs amassés sur le bord des routes chaque année. Après la terrible situation vécue actuellement, «il y aura sans doute une ferveur décuplée», imagine-t-il. C’est tout ce qu’on peut souhaiter…