Pour la première fois de leur histoire, hors périodes de guerre, les JO, prévus cet été à Tokyo, ont été reportés en raison de la pandémie de coronavirus dans le monde. Il reste désormais aux organisateurs à trouver une date pour la tenue des 32e olympiades de l’ère moderne.
«Cela ne se résume pas seulement aux mois d’été. Toutes les options sont sur la table, avant et pendant l’été 2021», a déclaré, ce mercredi, le président du Comité international olympique Thomas Bach. Mais il y a très peu de chances que la capitale japonaise accueille les Jeux à l’automne 2020 comme en 1964 lorsque Tokyo avait organisé les JO en octobre. Car il est difficile de prévoir si la pandémie sera endiguée d’ici là et il sera compliqué de reporter à nouveau la compétition.
A cette période, le Japon est également confronté aux typhons, comme lors de la dernière Coupe du monde de rugby avec notamment l’annulation du match entre la France et l’Angleterre, qui pourraient mettre en péril plusieurs épreuves. Reste également le problème de la préparation, mais aussi la qualification, des athlètes, qui ne pourront pas s’entraîner dans les meilleures conditions avant plusieurs semaines.
Le plus simple serait de conserver la même tranche calendaire, à savoir la dernière semaine de juillet et la première d’août 2021. Ce choix permettrait d’organiser convenablement les tournois de qualifications olympiques. Les Fédérations nationales pourraient également avoir le temps de sélectionner leurs athlètes. Et ces derniers auraient la possibilité de se préparer comme il se doit.
Mais ce report peut aussi être une opportunité de changer de saison et fixer de nouvelles dates plus précisément au printemps afin d’éviter les températures parfois caniculaires à cette période de l’année. Une option défendue par le président de la Fédération internationale d’équitation (FEI). «Pourquoi pas, pour le CIO, choisir des dates qui sont mieux d’un point de vue climatique ? C’est peut-être une opportunité», a confié Ingmar de Vos. «On soutiendrait une approche qui profiterait de cette occasion pour trouver une date où il y a moins de chaleur et moins d’humidité», a ajouté le dirigeant belge.
Et il pourrait être suivi dans son mouvement par plusieurs athlètes, notamment pour les marcheurs et marathoniens qui ont vu leur discipline être déplacée à Sapporo. Sauf qu’à cette période, «nous allons nous heurter à la fin des grands championnats dans les sports collectifs, dont le football en Europe», a souligné le directeur des JO au CIO Christophe Dubi.
Un groupe de travail a été créé pour tenter de trouver la meilleure des solutions. L’une de ses premières missions sera de contacter les 33 fédérations internationales présentes aux JO de Tokyo. Mais quelle que soit l’option choisie, il y aura de nombreux obstacles à surmonter en termes de calendrier mais aussi de logistique. «Cela va être un travail de titan d’analyser les calendriers sport par sport, a insisté Christophe Dubi. Il faut aussi regarder la disponibilité notamment du parc hôtelier et des grands centres de congrès qui doivent par exemple accueillir le Centre des médias». Le casse-tête ne fait donc peut-être que commencer.