A un peu plus de quatre mois des JO de Tokyo, la flamme olympique doit être allumée, ce jeudi, à Olympie. Une cérémonie bouleversée qui se tiendra en l’absence de spectateurs en raison de l’épidémie de coronavirus qui sévit à travers le monde. Et qui laisse planer le doute sur la tenue des Jeux au Japon cet été (24 juillet-9 août).
S’ils ne devraient pas être annulés, un des 25 membres du comité japonais d’organisation a ouvert la porte à un report «d’un ou deux ans». «Je ne pense pas que les Jeux pourraient être annulés, mais plutôt reportés. Le Comité International Olympique serait en grande difficulté en cas d’annulation, notamment en raison des droits de télévision américains», a confié Haruyuki Takahashi au Wall Street Journal.
Des propos qui ont rapidement été démentis par la ministre japonaise des Jeux olympiques. «Du point de vue des athlètes qui sont les acteurs principaux des Jeux de Tokyo, alors qu’ils se préparent pour cet événement qui n’arrive qu’une fois tous les quatre ans (…), c’est inconcevable», a fermement assuré Seiko Hashimoto devant des parlementaires nippons. Avant d’ajouter : «Nous poursuivons nos préparatifs pour l’ouverture des Jeux en toute sécurité le 24 juillet comme prévu initialement.» La semaine passée, elle avait pourtant évoqué un possible report de quelques semaines ou mois, en indiquant que le contrat signé entre la ville hôte et le Comité international olympique permettait d’organiser les Jeux avant la fin de l’année 2020.
La décision finale reviendra toutefois au CIO, qui par la voix son président Thomas Bach a certifié à maintes reprises que «ni le mot annulation ni le mot report [n’avaient] été évoqués durant la réunion de la Commission exécutive» au début du mois. Il ne veut surtout pas se précipiter et souhaite se donner le temps de la réflexion pour prendre une décision définitive, qui devrait intervenir au plus tard à la fin du mois de mai.
Ces atermoiements ont néanmoins fait grandir l’idée d’une menace qui ne cesse de grandir au fil du temps. Et la propagation rapide du Covid-19, qui a déjà contaminé près de 600 personnes et fait au moins 12 morts au Japon, pourrait inciter le CIO et le pays à revoir leur position, malgré les conséquences économiques, estimées à plusieurs milliards d’euros, qu’occasionnerait un report ou une annulation.