Rendez-vous en mars 2020. L’équipe de France a achevé son année comme elle l’avait commencé avec une victoire en Albanie (0-2) et surtout son billet en poche pour l’Euro 2020. Si tout n’a pas été parfait, Didier Deschamps et son staff ont désormais un peu plus de six mois devant eux pour préparer ce rendez-vous aux quatre coins du Vieux Continent.
Avant les retrouvailles dans quatre mois, le sélectionneur ne va pas rester les bras croisés. En plus d’assister avec attention au tirage au sort de la phase finale, le 30 novembre, à Bucarest (Roumanie), il va passer une grande partie de son temps à observer pour affiner sa réflexion sur le groupe des 23 joueurs qui seront amenés à participer à l’aventure. Et le prochain rassemblement pourrait déjà s’avérer déterminant. «La liste du mois de mars sera proche de la liste finale», a-t-il confié avant de quitter Tirana.
Sa tâche sera toutefois loin d’être simple. Confronté à une multitude de blessures (Hugo Lloris, Paul Pogba, Lucas Hernandez…), l’ancien entraîneur de l’OM, qui dispose d’un noyau dur, a procédé à une importante revue d’effectif avec plus ou moins de réussite selon les cas. Mais dans un monde idéal, il devrait avoir tous ses joueurs à disposition mars. Et les places seront chères et ses choix complexes. «Il y en a qui sont blessés, pas là et qui étaient là avant. Dans quatre mois, j’espère qu’ils seront tous disponibles et en bonne santé, même si c’est beaucoup plus difficile pour moi», a indiqué Deschamps.
Aux Bleus de se montrer à la hauteur et d’être performants en club pour convaincre le patron des Champions du monde. «Chacun devra faire au mieux dans son club et après, comme à chaque fois, le sélectionneur fera ses choix et il faudra les accepter», a lancé Moussa Sissoko, qui fait partie de ceux en ballotage pour intégrer la liste définitive. D’autres, comme Olivier Giroud, devront trouver du temps de jeu pour ne pas rester sur le bord de la route.
L’un des chantiers de Didier Deschamps est également de trouver un système de jeu pour permettre à son équipe de s’exprimer et d’être un peu plus plaisante à regarder. Car l’automne a été bien triste. Les Bleus ont peiné dans l’animation offensive avec seulement six buts en quatre matchs dans des rencontres quelque peu ennuyeuses en Islande (1-0), contre la Turquie (1-1, et surtout face à la modeste Moldavie (2-1).
Mais le basque a peut-être trouvé un début de réponse en Albanie avec un schéma tactique inédit sous son mandat, avec trois défenseurs centraux et un triangle d’attaque orchestré par Antoine Griezmann, étincelant dans le rôle de n°10 avec un but à la clé. «Je n’ai pas eu beaucoup de temps mais j’ai des joueurs intelligents (...). Ce système offre de la maîtrise, de la solidité et une animation offensive de grande qualité», s’est félicité Deschamps. Et les Tricolores ont semblé tout aussi emballé. «C’est un nouveau système intéressant», a déclaré Clément Lenglet. «Offensivement, il nous procure plus d’occasions», a surenchéri Sissoko.
Un heureux présage pour un nouvel été triomphal ? Seul l’avenir pourra le dire pour des Bleus qui s’avanceront dans la peau des favoris pour tenter de réaliser le doublé Coupe du monde-Euro comme leurs glorieux ainés de 1998 et 2000 emmenés par leur capitaine… Didier Deschamps.
La réaction de @kimpembe_3 dans le vestiaire à Tirana après la victoire des Bleus face à l'Albanie (2-0) #ALBFRA #FiersdetreBleus pic.twitter.com/6Ku38AbrEI
— Equipe de France (@equipedefrance) November 18, 2019