Un geste fort. Liverpool, qui disputera la Coupe du monde des clubs en décembre au Qatar, a refusé de prendre ses quartiers dans des hôtels luxueux pour des raisons éthiques.
En tant que vainqueur de la Ligue des champions (contre Tottenham en juin), le club anglais sera présent au Mondial des clubs (11-21 décembre) sur le sol qatari aux côtés des clubs du CF Monterrey (Mexique), de l’Espérance de Tunis (Tunisie), d’Hienghène Sports (Nouvelle-Calédonie) et Al Sadd (Qatar).
En recherche d’un hôtel pour les quelques jours qu’il passera sur place (Liverpool fera son entrée le 18 décembre directement demi-finale), le club des Reds a refusé le luxueux (5 étoiles) Marsa Malaz Kempinski à Pearl-Qatar à cause des droits de l’homme.
Une enquête du Guardian
D’après les informations relayées par The Athletic, Liverpool ne souhaite pas profiter d’un hôtel construit par des personnes ayant travaillés sous 45 degrés, 12 heures par jour et payés huit euros la journée. Le club «préfère s’installer dans un hôtel du continent qui ne suscite pas de telles inquiétudes» peut-on lire.
En octobre 2018, le Guardian avait en effet publié une enquête révélant que l’établissement, situé sur une île artificielle, avait employé des travailleurs migrants en violation du droit du travail. Toujours selon le quotidien britannique, certains membres du personnel auraient travaillé sans congés pendant trois ou quatre mois et se seraient vus infligés des amendes importantes pour voir dormi sur leur lieu de travail. Pour rappel, le Qatar accueillera la Coupe du monde 2022.