Nouvel acte raciste en Italie. En déplacement sur la pelouse du Hellas Vérone avec son club de Brescia, ce dimanche, Mario Balotelli aurait été la cible d’insultes racistes et a menacé de quitter le terrain.
Les faits ont eu lieu à l’heure de jeu. Après une action sur le côté gauche du terrain, l’attaquant italien s’est emparé du ballon avec les mains avant de l’expédier violemment dans les tribunes en direction des supporters de Vérone. Très en colère, il a ensuite quitté le terrain. Mais il a été entouré par ses coéquipiers mais aussi de nombreux joueurs de Vérone, qui ont tenté de le persuader de reprendre sa place.
Scenes in Italy. Mario Balotelli, presumably in response to racist abuse from fans, picks up ball and kicks it into stands.
Here's the aftermath.
We - football, society – need teammates/opponents to stop pleading with victims to not walk off, start walking off with them instead pic.twitter.com/wQ6rfs7j0K— Henry Bushnell (@HenryBushnell) November 3, 2019
Cet incident a provoqué l’interruption du match pendant quelques minutes et un message a été annoncé par le speaker, indiquant que les joueurs rentreraient aux vestiaires en cas de nouvel incident du même genre. Un message qui a été sifflé par une grande partie des spectateurs présents dans le stade, mais le match a néanmoins repris, avec Balotelli, qui a réduit le score en fin de rencontre (2-1).
Elle est belle la réponse de #Balotelli aux racistes du Hellas Vérone. La plus belle des réponses pic.twitter.com/PSvfQdoXI5
— Batmax (@pascal1403) November 3, 2019
«Nous sommes avec Mario et nous sommes contre toutes les formes de racisme. Les racistes sont des ignorants», a déclaré son agent Mino Raiola dans une réaction transmise à l’AFP. De son côté, l’entraîneur du Hellas Vérone a tenu à minimiser l’événement. «Je n’ai pas peur de le dire, aujourd’hui il ne s’est rien passé. Aucun cri raciste, rien de rien. Juste du chambrage, des sifflets, de la provocation envers un grand joueur, c’est tout», a assuré Ivan Juric à la chaîne Sky après le match.
Depuis le début de la saison en Italie, de nombreux joueurs, Romelu Lukaku, Franck Kessié, Dalbert ou Ronaldo Vieira, ont été victimes de cris de singe. Un mal récurrent dans les stades transalpins, mais les sanctions contre ces cris racistes sont le plus souvent inexistantes ou dérisoires, même si les instances et plusieurs clubs se sont récemment engagés à la «tolérance zéro» dans ce domaine.