Tout le monde se l’arrache au Japon. Deux semaines seulement après le coup d’envoi de la Coupe du monde de rugby au pays du Soleil Levant, 90% des stocks des maillots des «Braves Blossoms» ont déjà été vendus dans le pays organisateur, dépassant les prévisions du fabricant et des détaillants.
«Tout le monde aime les maillots japonais. Beaucoup plus que ce que nous avions anticipé», a indiqué Danny Robinson, directeur du magasin géré par la société Legends International, interrogé par l’AFP. Et les Japonais ne sont pas les seuls en quête de la tunique du Japon. «Environ 50% de leurs acheteurs sont étrangers», a assuré Danny Robinson. De quoi ajouter une difficulté supplémentaire pour mettre la main sur le précieux maillot. Car ces visiteurs taillent souvent plus grand et plus large que le Japonais moyen et que les maillots nippons XL ou XXL sont encore plus rares que les autres.
L’approvisionnement en stocks a été aussi perturbée par une coupure de courant géante en septembre après le passage du typhon Faxai dans la préfecture de Chiba, près de Tokyo, où est précisément situé l’entrepôt des produits dérivés de la compétition. «Au début, il fallait chercher les produits sur place avec des lampes de poche», a confié Danny Robinson, assurant toutefois que ce problème est désormais résolu.
Canterbury, la marque d’origine néo-zélandaise qui habille les Brave Blossoms, a prévu d’écouler 200 000 de leurs maillots au Japon sur l’ensemble de la compétition, a déclaré à l’AFP Yoshi Katsuta, responsable des opérations pour la Coupe du monde de rugby chez Canterbury Japan. «Environ 90% a déjà été vendu» à travers tous les canaux de distribution, alors que le tournoi dure jusqu’au 2 novembre, a précisé Yoshi Katsutan assurant que son entreprise faisait le maximum pour augmenter les stocks.
«C’est regrettable» que ces maillots soient déjà difficiles à trouver. «Nous sommes vraiment désolés pour les clients», a ajouté Yoshi Katsuta, assurant qu’une telle demande était difficile à prévoir. «Nous nous attendions à ce que les visiteurs étrangers achètent aussi des maillots du Japon, a-t-il déclaré. Mais pas à ce point-là non plus». La rançon du succès.