Duckhee Lee est entré dans l’histoire du tennis. Agé de 21 ans, le Sud-Coréen est devenu, lundi, à Winston Salem (Etats-Unis), le premier joueur sourd à remporter un match dans le tableau final d’un tournoi ATP.
Pour ses débuts sur le circuit principal, Lee est venu à bout du Suisse Henri Laaksonen (7-6, 6-1) après une interruption de près de cinq heures à cause d’un orage. Mais ce succès historique représente beaucoup plus qu’une simple victoire. Il est également une revanche sur les moqueries subies par le passé.
«Les gens se moquaient de moi pour mon handicap. Ils me disaient que je ne devrais pas jouer. C’était vraiment difficile, mais mes amis et ma famille m’ont aidé à avancer. Je voulais montrer à tout le monde que je pouvais le faire», a confié, à l’issue de la rencontre, le joueur classé 212e mondial à l’ATP, qui souhaite servir de modèle. «Mon message pour les malentendants est de ne pas se décourager. Si vous vous donnez les moyens, vous pouvez tout faire», a-t-il ajouté.
Comme Duckhee Lee a pu le faire. Car il n’a pas la vie facile sur le court comme en dehors. Il ne perçoit pas le bruit des balles et n’entend ni les juges de ligne ni les annonces de score de l’arbitre de chaise. Il s’en remet donc à des gestes pour éviter toute confusion.
Lors des conférences de presse, il doit notamment se faire assister pour comprendre les questions des médias car il ne connait pas le langage des signes. Il a en effet appris à lire le coréen sur les lèvres lorsqu’il était enfant, et sa manière de s’exprimer n’est pas forcément facile à comprendre, même pour un Sud-Coréen. En revanche, sur le terrain, il semble bien plus à l’aise. Et c’est le principal.
A story to remember! Duckhee Lee is making history as the first deaf professional tennis player on the @ATP_Tour. We had a chance to sit down with him to uncover this incredible story.
(This content has been translated and paraphrased)
--#wsopen#builtforthesouth pic.twitter.com/aqpHJ7gXgA— Winston-Salem Open (@WSOpen) August 19, 2019